Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 15, 29-37 « La frontière de l’Avent - Passer de l’ancien au nouveau »

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 4 Décembre 2024, 12:06pm

Catégories : #Evangile St Matthieu, #évangile commentaire, #2015 Evangile piste de reflexion

A l’image de cet orchestre qui donne la musique, nous pouvons donner aux foules ce que nous recevons… la Parole. Donnons à la Parole de se répandre… comme le font les notes qui rejoignent chaque auditeur…

Merci à l'auteur de cette image

Mt 15, 29-37 En ce temps-là, Jésus arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines.

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« Ils rendirent gloire au Dieu d’Israël » nous sommes dans le temps ancien encore, des signes sont donnés, des personnes retrouvent leurs facultés : les muets parlent, les estropiés, les boiteux marchent, les aveugles voient… Et cela produit la louange au sein de la foule, la louange envers le Dieu d’Israël… rien que de bien classique pour la Bible, les juifs et pourtant, et pourtant… une chose nouvelle va se passer au sein d’une liberté humaine, celle de Jésus…

« Je suis saisi de compassion pour cette foule » Oui, l’un d’entre eux est touché, par une compassion extrême, qui ne s’arrête pas à certains mais désire pour tous, qui ne voit plus seulement que ce à quoi on peut porter raisonnablement  remède. Cette liberté veut l’impossible : la vie durable, la vie véritable pour tous… Vouloir cela, c’est être dans un désert, démuni… Cette impossibilité est reconnue par ses proches, ses disciples. « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » Dès lors, les gestes posés, ne sont plus proportionnés, quelques pains, quelques poissons et une simple et pure action de grâce… « Rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules ». Une autre réalité survient alors, réalité qui est don par magnificence de Celui qui donne Tout, qui attend Tout, le Père.

« Tous mangèrent et furent rassasiés » Un simple acte humain a été posé par un homme avec son cœur, son intelligence, son corps. Cet acte est porté, transmis par d’autres, les disciples à tous. Et tous sont touchés, rassasiés…  La promesse de la vraie vie se répand dans tout l’univers. Chacun de nous peut donner à cette force de continuer à se répandre. En ce temps d’Avent, laissons-nous rejoindre par cette aspiration pour l’humanité entière qui bat dans le cœur de Jésus. Laissons-la porter son fruit en notre propre cœur…

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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