Mt 9, 14-15
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »
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Redevenons des enfants qui se laissent nourrir, engendrer par ce qui surgit, par les rencontres,
vivons le temps présent, ensemble.
Les passages de l’évangile des temps liturgiques, hors le temps ordinaire, ne se suivent pas la chronologie du récit évangélique. Leur choix s’explique donc par le point spirituel que l’Eglise nous propose à ce moment du temps liturgique. En ce début de Carême, l’accent est ainsi mis, non pas sur le fait d’entrer dans une routine de perfection en blindant une pratique, mais sur l’ouverture à ce qui survient, surgit : la présence de l’Epoux parmi nous.
Que le seigneur donne à chacun de nous de vivre une relation revivifiée avec lui. C’est de là que surgit la vie, la transformation, la conversion. Acceptons le vide, le manque en nous pour laisser surgir la nouveauté, vivons sans projet mais dans l’ouverture de notre être à ce qui advient, ralentissons. Notre cœur peut s’y disposer, le demander, l’attendre…
Mais ce qui est vrai pour chaque personne, l’est aussi pour les collectifs, les communautés. Elles sont à la fois, pour chacun de nous, aide et blocage… En ce commencement de Carême, donnons au groupe auquel nous appartenons de s’ouvrir à la nouveauté en son sein, rencontrons-nous, parlons-nous vraiment, envisageons ensemble une nouvelle route, prenons le temps de sortir du quotidien pour laisser être entre nous le présent. L’époux pourra aussi venir nous rencontrer collectivement.
A votre communauté, à vos familles, à vos groupes, eux aussi bonne entrée en Carême.
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite