Le soufre et le feu peuvent s’abattre sans qu’on n’y prenne garde. La tempête peut surgir, sans qu’on la voit venir. Comme hier le tonnerre … Drôles d’histoires, aujourd’hui, pour nous tenir éveillés dans la prière ! L’important, en tout cas, semble ceci : regarder devant ! Loth en perd sa femme, qui a regardé derrière. Nous retrouvons un peu l’évangile de dimanche : qui regarde en arrière n’est pas digne du royaume de Dieu.
Une autre manière d’échapper aux catastrophes est peut-être, comme Jésus, de dormir. Le séisme principal en fait sera l’endormissement de Jésus dans la mort. Ce sera pour les disciples un séisme, le séisme. Celui qui regardera en arrière alors ne tiendra pas. Les autres, dispersés, ne sauront plus réveiller le Christ. Le Père du ciel le réveillera et le manifestera, intérieurement, à ses amis. « Pourquoi avez-vous douté, hommes de peu de foi ? ». Cette foi donnait à Jésus de dormir sur les eaux agitées. Plus tard le disciple verra et croira. Paul aussi, qui restera debout dans les angoisses, car il regarde en avant, non pas vers le vent ou les vagues, mais vers le maître des vents et de la mer, jusqu’au bout.
En ce temps de retraite, nous pouvons prier les uns pour les autres, les uns avec les autres, au milieu des pluies de soufre et de feu, au milieu des séismes qui passent, dans la barque de l’Eglise. Que nous chantions, comme le psalmiste, « j’ai devant les yeux ton amour, Seigneur, je marche selon ta vérité ».
Père Olivier de Framond