Nous sommes encore dans le temps de Noël : l’apôtre Jean nous invite à regarder Jésus, l’agneau de Dieu, offrande de Dieu au monde pour lui ouvrir le ciel. Il vient déchirer le rideau du péché qui empêche de voir et de croire. Moi, le baptiste, je ne le connaissais pas. J’ai consenti à baptiser dans l’eau ce frère que je ne connaissais pas. Et Dieu s’est révélé. J’ai vu l’Esprit demeurer sur lui. C’est lui le Fils de Dieu. Il baptise dans l’Esprit Saint. Le baptême dans l’Esprit, qu’est-ce, cela ? C’est cher au Chemin Neuf. Pour Jean, c’est ce qui donne de devenir enfant de Dieu, en suivant le Christ, disciple, en toute chose. Ce baptême donne de connaître celui que je ne connaissais pas : Jésus, le Christ, le Fils de Dieu, l’enfant en moi et en toute création. Jésus naît. Je ne le connais pas. Les enfants de Dieu le connaissent. Le monde ne nous connaît pas car il n’a pas connu Dieu. Connaître, renaître. Ça me fait penser à mon vieux papa qui peine à voir certains de ses petits-enfants loin de Dieu et de l’évangile. Connaître Dieu crée des séparations, des soifs, heureuses et éprouvantes. Il en est si peu pour le recevoir. Cela fait partie du mystère de Noël.
Ce temps fête, le saint nom de Jésus, comme la main tendue de Dieu à toute la création pour accueillir le mystère de la vie. C’est donné aux enfants de Dieu. Ils s’éveillent de leurs morts et se lèvent – « ressuscitent » – à une vie nouvelle. Nom de Jésus, plus beau que tous les noms, le nom qui nomme Dieu, loué sois-tu (ça se chante) !
Olivier de Framond, compagnon jésuite
1Jn 2, 29.3,1-6 ; Ps 97(98),1.3cd-4.5-6. ; Jn 1, 29-34.