Pour l'instant le figuier est plutôt à perdre ses feuilles. Au printemps les bourgeons en redonneront, les branches deviendront tendres. Ainsi saurons-nous que le jour du Fils de l'homme approche. Par ces jeunes feuilles tendres, Jésus curieusement désigne par là des événements rudes, grande détresse, soleil et lune qui s'obscurcissent, étoiles qui tombent du ciel, univers ébranlé... Ces termes, nous les retrouverons aux chapitres suivants, ceux de la Passion du Christ. Alors le jour du Fils de l'homme, c'est celui de sa résurrection. Elle est là et je ne la vois pas. Elle surgit et serai-je prêt à la recevoir ? Nous voilà invités en cette fin d'année liturgique à l'espérance.
"On verra le Fils de l'homme venir avec grande puissance et gloire". En attendant, nous sommes là, et ce que nous voyons n'y ressemble peut-être pas beaucoup. Il y a Bakou et la COP 29. Il y a l'Amérique, la Chine, la Russie, l'Inde, qui cherchent à étendre leur influence. Il y a plus localement notre lot d'injustices et d'espoirs, de rires et de larmes, d'inquiétudes et d'accalmies, d'élans et de stagnations, de violences et de calme, de misères et d'opulences... Le jour du Fils de l'homme, nous verrons autrement.
C'est aujourd'hui que Rabbouni, tu peux nous donner de voir. Que je voie ! Quand tu sortais, Jésus, à notre rencontre, c'est à une conversion que tu appelais, et à croire à une bonne nouvelle. Changez d'état d'esprit, nous disais-tu. Aujourd'hui tu le redis encore. Sois béni pour cela, merci d'être venu parmi nous !
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Dn 12, 1-3 ; Ps 15 (16), 5.8, 9-10, 11 ; He 10, 11-14.18 ; Mc 13, 24-32