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Paul, que nous fêtions dimanche, se reconnaît membre d’une construction dont les fondations ne sont pas lui mais « les apôtres », le groupe des douze appelés et choisis par Jésus pour être ses premiers témoins. Ce groupe est compté avec un autre élément des fondations : « les prophètes ». Étonnant, car jusqu’à la Pentecôte, les 12 n’ont rien de formidable. Pierre le fougueux sera un renégat. André saura compter jusqu’à 5 (5 pains et les 2 poissons). Jacques et Jean joueront les « grands » à la droite du Seigneur en majesté. Matthieu a pu piquer dans les caisses. Philippe, c’est le calculateur : nourrir 5000 personnes coûtera 3 mois de SMIC ! … Et Thomas, ce futur élément des fondations de l’Église, nous le voyons, c’est l’incrédule de service !
Si on l’appelle Didyme, « Jumeau », c’est peut-être parce qu’il est le « disciple » qui traverse le temps. Il est comme chaque « moi-même », d’hier, d’aujourd’hui et de demain, car nous n’étions pas là quand le Ressuscité est apparu aux dix verrouillés dans la peur des ennemis, vaillants prophètes ! Merci Thomas de n’avoir pas été là quand le Seigneur est apparu. Nous sommes ton jumeau. Avec Lazare au tombeau, c’est toi qui avais dit : « allons nous aussi pour mourir avec lui (Lazare) ». Pour toi tout s’arrêtait à la mort. Tu vas résister à une naissance qui viendrait après la mort. « Si je ne vois, si je ne mets, si etc. » Merci, l’incrédule ! Tu es celui qui ne savait pas voir l’Essentiel - comme Dieu voit - ; le chemin qui mène vers le Père était devant toi et tu ne le voyais pas ! Tu es presque « jésuite », quand c’est tout droit et simple, tu es perdu (l’auteur est jésuite) ! Merci Thomas, de nous aider à reconnaître ce qui fonde l’Église du Christ. L’Esprit du Ressuscité est venu te porter vers les frères et sœurs du Christ, apparemment jusqu’en Inde tamoule où tu serais mort martyre, d’un coup de lance.