Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche 16 juillet 2023 : « A vous il a été donné de connaître les mystères du royaume » (Is 55, Ps 64, Ro 8, Mt 13)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 13 Juillet 2023, 10:39am

Catégories : #framond

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Les paraboles séparent, comme au premier jour de la Création. Dieu crée en séparant. Il y a ceux qui regardent sans voir, qui écoutent sans comprendre, de peur d’avoir à se convertir. Et il y a « vous », vous qui demeurez avec le Semeur. Pas sûr qu’ils comprennent mieux. Qu’entendent-ils, que voient-ils, que les autres n’entendent ni ne voient ? Le Semeur, le Christ, n’a jamais cherché à être compris. « Plus tard, tu comprendras, Pierre ». Et ça dure encore avec nous. Plus tard, nous comprendrons. L’apôtre Paul semble aller dans le même sens : la Création gémit dans les douleurs d’enfantement qui dure encore. Les souffrances, toutes ces hostilités et injustices, ces violences et fournaises, sont-elles signes d’une gloire de Dieu qui va se révéler ? Non, je ne peux les accepter. Par contre le seul chemin à prendre, dit Paul, c’est celui de l’Espérance. C’est le seul chemin d’enfantement. Vers qui ? Vers quoi ?

Ce que les autres n’ont pas vu ni entendu, c’est le Semeur qui est sorti. Il est à la fois semeur, semence, pluie et neige qui font germer et donner le pain. Le Semeur est sorti semer Dieu. Dieu tombe sur nos terres loin de la vie (les bords de chemin), bonnes pour les oiseaux – rien n’est perdu, ouf ! -. Dieu tombe sur nos terres pierreuses où des racines peinent à grandir. Dieu tombe dans nos ronces, faites de 1000 petits soucis et agacements. Il trouve parfois une terre où faire racine et tige, pâture et moisson, avec l’eau qui ruisselle du haut des cieux. C’est les disciples. Ceux qui restent encore, même sans rien piger. Tant qu’ils restent dans l’espérance d’une conversion, tournés vers la Moisson.

Qu’ont-ils entendu ? Qu’ont-ils vu, ceux-là ? Un Semeur qui révèle la gloire de Dieu à venir, en invitant à entendre vraiment, à voir vraiment. Il éveille nos sens à se tenir debout devant la Vie de Dieu qui se livre et endure notre monde. A nous de l’aider à préparer sa terre, à combattre ce qui fraye le chemin des injustices et des « centrements » sur soi qui font des ronciers, des sols sans terre ni air, des « non intégrés » … Seigneur, sors encore !

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Is 55, 10-11 ; Ps 64 (65), 10abcd, 10e-11, 12-13, 14 ; Rm 8, 18-23 ; Mt 13, 1-23

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