/image%2F0931903%2F20250413%2Fob_90f21b_pierres-crieront.jpg)
Il y en a des pierres. Pierres de lapidation préparées pour la femme adultère ou pour Jésus lui-même lorsqu’il parle aux pharisiens
Pierres autour du cou de celui qui cause la chute des plus petits afin qu’il se noie dans la mer.
Pierres de tentation, comme au désert, car elles pourraient devenir du pain
Pierres dont il ne reste rien, à commencer par celles du temple parce que tout passe.
Pierres du temple rejetées par les bâtisseurs. Mais aussi pierre de soutien comme la pierre d’angle
Pierre tombale muette comme la mort.
Mais aussi pierres vivantes criant Jésus-Christ.
Pierre sur laquelle est bâtie l’Eglise que nous formons, aujourd’hui.
Alors oui, nous sommes invités à ne pas rester de marbre devant le récit de la passion.
Nous sommes invités à suivre Jésus qui entre à Jérusalem mais pacifiquement non pas en guerrier sur un cheval, mais comme un roi pour apporter la paix.
Car après que les anges de Noël aient chanté sa gloire, Jésus se révèle aujourd’hui comme le « béni qui vient au nom du Seigneur ». Puisque nous sommes les pierres vivantes du temple de l’Esprit, notre vocation, à tous, est de parler, de témoigner. Mais n’oublions pas, que la foi nait d’abord de ce que l’on entend.
Durant cette sainte semaine, ouvrons nos oreilles et nos cœurs ; laissons-nous, instruire par les Ecritures comme les pèlerins au soir de Pâques.
Alors, pierres vivantes, nous aussi, nous crierons !
Olivier Paramelle, compagnon jésuite
Lc 19, 28-40 ; Is 50, 4-7 ; 21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a ; Ph 2 6-11 ; Lc 22, 14 – 23, 56