Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mc 6, 34-44 : « comme un enfant, croire que la demande peut tout… » - Mardi après l'Epiphanie, année C - 07 janvier 2025

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 7 Janvier 2025, 09:49am

Catégories : #Homélies, #JLfabre, #évangile commentaire

Mc 6, 34-44 : En ce temps-là, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de compassion envers eux, parce qu’ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les enseigner longuement. Déjà l’heure était avancée ; s’étant approchés de lui, ses disciples disaient : « L’endroit est désert et déjà l’heure est tardive. Renvoie-les : qu’ils aillent dans les campagnes et les villages des environs s’acheter de quoi manger. » Il leur répondit : « Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Ils répliquent : « Irons-nous dépenser le salaire de deux cents journées pour acheter des pains et leur donner à manger ? » Jésus leur demande : « Combien de pains avez-vous ? Allez voir. » S’étant informés, ils lui disent : « Cinq, et deux poissons. » Il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l’herbe verte. Ils se disposèrent par carrés de cent et de cinquante. Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction et rompit les pains ; il les donnait aux disciples pour qu’ils les distribuent à la foule. Il partagea aussi les deux poissons entre eux tous. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. Et l’on ramassa les morceaux de pain qui restaient, de quoi remplir douze paniers, ainsi que les restes des poissons. Ceux qui avaient mangé les pains étaient au nombre de cinq mille hommes.
Merci à l'auteur de cette image

 

Nous sommes entre l’Epiphanie et le Baptême du Seigneur, dans le temps de Noël. Chaque évangile nous donne une attitude qui devait déjà s’exprimer par Jésus enfant nouveau-né. Hier, l’accueil dont est capable un bébé rend la personne capable d’aller à lui et de s’en sentir bien. C’est ce qu’éprouvèrent et firent Rois Mages et Bergers et plus tard tous les malades, exclus... « Ils venaient à lui et s’en trouvaient bien »

 

Aujourd’hui, c’est l’attitude de l’enfant qui ne voit rien d’impossible et attend la réponse de la situation même. Jésus a vécu un début de vie dans la précarité du voyage et ses parents lui ont assuré la subsistance, il a vécu sous la menace et a pu s’en sortir par la fuite en Egypte grâce à Joseph… Ici les gens, venus écouter Jésus, sont loin de tout, dans la nécessité, le soir, de se sustenter. Que cela ne tienne ! Donnons ce que nous avons, partageons les cinq pains et les deux poissons… Combien de bébés répondent de ce mouvement, donnant ce qu’ils ont présentement dans la main à celui qui n’a rien, habités qu’ils sont par la confiance.

 

La bonne nouvelle de cette manière de considérer les scènes évangéliques de cette semaine est double. C’est d’une part de découvrir que l’attitude de Jésus telle qu’elle s’exprime à son âge adulte je la vivais moi aussi enfant. Oui je réjouissais et accueillais mes hôtes qui s’en sentaient mieux. Oui je voulais partager ce que j’avais avec celui qui n’avait rien… C’est d’autre part que Jésus adulte continue à laisser parler en lui l’enfant. Dans sa relation au Père, cette dimension enfantine continue à vivre en lui.

 

Cela indique pour chacun de nous un chemin de vie en ces jours dans la contemplation de l’attitude de Jésus, dans l’inscription de cette attitude dans une manière d’être enfantine, dans la réappropriation personnelle de cette attitude, jadis vécue en moi. Jésus n’a-t-il pas dit: Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent. En ce début d’année laissons vivre en nous l’enfant ! Sachons nous confier à Dieu comme à un Père.

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :

Articles récents