Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Marc 1,1-8. 2e dimanche de l'avent, année B - Recevons notre vocation propre, en ne cessant de cheminer.

Publié par Père Jean-Luc Fabre sur 9 Décembre 2017, 03:03am

Catégories : #evangiles_piste_reflexion

Marc 1,1-8. Commencement de l’Évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Voilà un passage d’une rare richesse et profondeur. Nous y découvrons la manière dont Jean a reçu et vécu  sa vocation. Entrer dans l’intelligence de son chemin  ouvre, pour chacun de nous, un nouvel horizon de vie.
Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Il y a d’abord la parole de Dieu, ici en Isaïe. Une parole pleine d’une multitude de sens, de possibles, comme une matrice pour surgir. Jean va recevoir cette parole, elle entre en son cœur, le révèle, lui donne de se mettre en mouvement, d’agir puis il aura du goût à rendre compte de son action.
C’est le chemin d’humanisation qui s’offre à chacun de nous à vrai dire.
Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage.
Oui, il est cet homme particulier, qui a ses habitudes, ses manières d’être, son tempérament et c’est à partir de ces caractéristiques, qu’il trace aussi son chemin, qu’il ouvre aussi son action.
Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés. Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés
Son action est une action profonde. Plus que dans le faire, elle se situe dans la parole, l’adresse envers les autres. Cette action rencontre un succès, les gens viennent à lui, essaient eux aussi d’entrer dans ce chemin de conversion… Quel sens alors ? Jean tente de répondre à partir de la Parole de Dieu, de son être, de son action.
« Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »
Jean rend compte de sa situation, du sens qu’il y voit à partir de la parole reçue, de sa propre manière d’exister, de ce qu’il a entrepris, des fruits produits. De là, il projette ce qui lui semble être la vérité. Et pourtant nous savons bien, qu’il doutera après avoir reconnu le Messie, si différent de ce qu’il escomptait.
En effet, Jésus, du même texte, fera sortir un sens autre, plus englobant, plus miséricordieux. Le baptême dans l’Esprit ne sera pas un baptême de condamnation, mais de miséricorde et de bénédiction.
Et pourtant Jean est, selon la parole même de Jésus, le plus grand des enfants des hommes.
Jean nous montre le chemin : se laisser toucher, susciter par la Parole, se mettre en mouvement à partir de ce qui est reçu comme je suis, œuvrer, recevoir ce qui surgit, le rendre au Seigneur pour qu’il le transforme encore, continue à m’ouvrir et me donne d’entrer plus avant encore dans la connaissance de Dieu et de son projet, pour que j’y trouve ma place et donne à d’autres d’y trouver la leur.
Suivons le chemin de Jean, suivons le chemin de Jésus !

Père Jean-Luc Fabre

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