Au moment où l'évangéliste écrit, Jérusalem connait une dévastation. Comme un nouvel exil. Luc en parle comme des « jours où justice sera faite, pour que soit accomplie toute l'Écriture ». Ce qu'il voit et éprouve, ce serait une bonne nouvelle ! Veut-il relier la mort du Christ, ce sanctuaire détruit et en 3 jours relevé, à ce qui se passe sous ses yeux, ce nouvel exil qui accomplirait l'Écriture ? Il relierait alors cet exil à la naissance de l'Eglise des chrétiens qui sortent « redressés, la tête relevée ». Autrement dit, en Christ, anéanti et relevé d'entre les morts, il n'y a plus d'exil. Alors quand je vois ou ressens des dévastations, des effondrements de nos horizons ou de ce qui me fonde, une fraternité qui semble impossible en ce monde, c'est là que j'ai à me redresser, à relever la tête. En lui. Cela suffit. Pétard, mais quand vais-je t'accueillir, bonne nouvelle ? Notre bonne nouvelle !
Là où je me décourage, tu me dis « réjouis-toi ». Là où je vois des catastrophes, tu me dis « relève la tête ». Là où « le mental de m**** et l'imaginaire à la c** » (comme dit une amie au langage fleuri) m'asticotent, tu me dis « redresse-toi ». Pétard ! Viens, mon Évangile, ma rosée, mon rayon de soleil ! Elle est tombée Babylone, il s'est éloigné cet univers mental trop prégnant, viennent clamer quelques anges. André Dung-Lac et ses compagnons du Vietnam ont chanté « alléluia, salut, gloire et honneur à notre Dieu ! ».
Olivier de Framond, compagnon jésuite