Jésus accomplit la Loi et les prophètes en venant chercher les brebis perdues d’Israël, et les petits chiens des périphéries, nous, petits chiens et brebis tout autant perdues qui ont reconnu le Messie. Dieu a créé l’Homme, homme et femme, à sa ressemblance, mais sa ressemblance a beaucoup de mal à y entrer ! Dimanche dernier nous avions des foules, tous, à récriminer contre Jésus : il est allé chez un perdu de chez perdu, un pécheur, Zachée. Un an avant ils récriminaient pareil, 3 ans après, 2000 ans après, c’est une autre foule mais ça n’a pas changé. C’est qui, ce Dieu des évangiles ? Les brebis perdues d’Israël, et celles des périphéries, où sont-elles aujourd’hui ? Paul est net et crû : hors de la connaissance du Christ, il ne goûte que de la « m... » (le terme grec, paraît-il, est très explicite, plus que le doux langage conservé, qui dit « perte », ou parfois « ordures ») ? En est-il encore pour connaître la joie d’un Dieu qui cherche et cueille ses brebis perdues ? La joie d’un berger peu commun ! Zachée sera tout heureux de rendre la pièce d’argent qu’il avait piqué au troupeau. Lui, il ne l’avait pas trouvée en balayant toute la maison et en passant avec sa lampe. Pierre Favre, un Savoyard et compagnon d’Ignace, aimait se voir comme « le balai du Christ ». Il recherchait avec Lui un trésor perdu. Récriminants d’aujourd’hui et demain, accueillons et goûtons la joie de Dieu.
Olivier de Framond, compagnon jésuite