Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Lc 4, 38-44 : Le style de la relation avec Jésus !

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 4 Septembre 2024, 10:36am

Catégories : #Homélies, #évangile commentaire, #JLfabre

Luc 4, 38-44
En ce temps-là, Jésus quitta la synagogue de Capharnaüm et entra dans la maison de Simon. Or, la belle-mère de Simon était oppressée par une forte fièvre, et on demanda à Jésus de faire quelque chose pour elle. Il se pencha sur elle, menaça la fièvre, et la fièvre la quitta. À l’instant même, la femme se leva et elle les servait.
Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Et Jésus, imposant les mains à chacun d’eux, les guérissait. Et même des démons sortaient de beaucoup d’entre eux en criant : « C’est toi le Fils de Dieu ! » Mais Jésus les menaçait et leur interdisait de parler parce qu’ils savaient, eux, que le Christ, c’était lui.
Quand il fit jour, Jésus sortit et s’en alla dans un endroit désert. Les foules le cherchaient ; elles arrivèrent jusqu’à lui, et elles le retenaient pour l’empêcher de les quitter. Mais il leur dit : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. » Et il proclamait l’Évangile dans les synagogues du pays des Juifs.
Jésus se retire (merci à l'auteur de cette image)

Jésus n’est plus tout à fait un étranger. On l’invite chez soi, on lui demande, là, de voir s’il peut faire quelque chose pour la belle-mère de Simon qui est malade. Après ce qu’il a déjà provoqué comme guérison pour l’homme à la synagogue, c’est raisonnable. Jésus y consent, et permet que la belle-mère de Simon soit ainsi guérie. Au coucher du soleil, tous ceux qui avaient des malades atteints de diverses infirmités les lui amenèrent. Ainsi d’autres personnes viennent pour demander pour d’autres et, là encore, Jésus guérit largement les corps mais aussi les âmes, celles prises par des démons…

Comment imaginer la suite ? poursuivre sur la lancée ?… Une chose fait pourtant rupture, Jésus au petit matin se retire dans le désert. Même si l’évangile ne le dit pas cette fois-ci, Jésus y parle très certainement avec son Père. Il l’écoute comme il l’a fait il y a quelques temps au tout début de sa vie publique dans le désert où il a jeûné 40 jours. Les gens viennent à Lui, en lui demandant de poursuivre son travail, ils cherchent même à le « retenir ». Mais Jésus affirme sa propre volonté, explicitant sa mission reçue du Père : « Aux autres villes aussi, il faut que j’annonce la Bonne Nouvelle du règne de Dieu, car c’est pour cela que j’ai été envoyé. »

S’ébauchent ainsi les traits de la relation que Jésus désire bâtir avec chacun de nous : une relation de liberté. Chacun y dit son attente et s’ouvre à celle de l’autre. Une relation qui peut se prendre ou non dans la durée mais qui est toujours vraie. Jésus répond toujours à notre attente mais exprime aussi la sienne, habitée de la relation qu’il vit avec son Père. A travers cet échange entre lui et nous, surgit alors, en chacun de nous, une vraie liberté capable d’entrer elle aussi en relation avec le Père de Jésus, Notre Père.

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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