Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Avec les bergers - Luc 2, 8-20

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 27 Décembre 2020, 18:02pm

Catégories : #Evangile_réflexion, #evangiles_piste_reflexion

Luc 2, 8-20 Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :  aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »  Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :  « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. »  Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire.  Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé.
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Merci à l'auteur de cette image

Durant ce temps de Noël, nous continuons à prendre le temps de contempler comment se comportent diverses personnes non plus devant l’annonce du surgissement de la nouveauté en leur vie mais devant la nouveauté qui s’impose à eux, à ce moment du basculement de l’histoire de l’humanité.

L‘occasion pour nous de mieux comprendre la manière dont nous nous situons devant le surgissement de la nouveauté en nos propres existences. Le maître mot de Noël n’est-il pas la naissance comme présence de l’un à l’autre, de Dieu à l’homme et de l’homme à Dieu ? Cette semaine considérons les bergers et découvrons aussi comment un collectif « organique » (une famille, des gens d’un même territoire...)  peut se situer devant la nouveauté qui s’impose à lui.

Des bergers qui vivaient dehors Dans la nuit, loin de tous ceux qui sont chez eux en train de dormir, les personnes disponibles sont celles qui veillent en dehors de chez elles, dans la nature, pauvrement Dans leur manière d’être habituelle, les bergers sont doucement attentifs à tout ce qui peut surgir, le bon comme le mauvais. Une simple sollicitation peut les mette en mouvement. Ils sont vigilants.

Je considère les bergers et leur attitude de vie. Je me souviens de mon appartenance à un collectif en attente (famille, groupe d’amis...), pour une chose dont l’issue devrait être heureuse. Je me souviens de comment nous vivions, nous nous parlions, nous nous soutenions.

Le signe qui vous est donné  Une parole est offerte à leur liberté, à leur capacité de jugement et d’action, une parole en lien avec l’histoire commune de tout le peuple, un signe. Les bergers échangent entre eux, et se mettent en mouvement pour recevoir ce qui leur est donné. La foi avant l’adoration dans la présence.

Je considère les bergers et leur attitude de vie. J’entends la promesse entre nous toujours agissante, appelante au-delà de sa réalisation concrète. Je comprends que ce qui compte plus que tout c’est bien la relation, le réseau de confiance qui cherche sans cesse à se constituer. Je rends grâce pour les bonnes choses qui arrivent mais surtout pour la fraternité qui grandit entre nous encore. Je rends grâce pour cette ouverture croissante à la vie en nous et entre nous.

Ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé  Les bergers se sont déplacés, ils ont vu, ils ont contemplé. Ils ont été touchés. Et ils réalisent que ce don leur a été fait gratuitement et que ce don ne peut pas être que pour eux seuls. Ils décident alors de raconter simplement ce qui leur est arrivé, en veillant à mettre leurs interlocuteurs à égalité de recherche, touchés qu’ils sont par le respect vécu de leur propre liberté. Eux aussi, ils respectent, à leur tour,  la liberté de leurs locuteurs. Même si la joie les conduit à glorifier Dieu par ailleurs.

Je considère les bergers et leur attitude de vie. Ce qui nous a été jadis donné, maintenant, je sens que cela m’aide pour inciter d’autres collectifs à faire de même. Je sens le sens qu’il y a à prendre l’initiative de proposer à d’autres cette démarche communautaire d’espérer. Je me sens membre actif d’un peuple qui espère.

A la fin de ce temps de prière, je fais mémoire du chemin des bergers qui laissent exister en eux l’espérance qui ne cesse de les porter et qui les conduit plus loin dans leur vie. Je présente au Seigneur ce que ce cheminement vécu par les bergers  a réveillé en moi de ma propre existence. Je m’adresse à lui comme un ami parle à son ami. Je lui manifeste ma gratitude, je lui demande son aide pour vivre ainsi, ouvert à toute inspiration qui me déplace dans ma vie au sein de mes collectifs d’appartenance...

A partir de la contemplation de la figure des bergers, vous pourrez tirer profit de l'article d’Etienne Grieu: «le veilleur, un solitaire en communion » Christus N°268 | Octobre 2020 Quand nous veillons

Semaine après semaine, nous voyons la diversité des manières de s'ouvrir et de recevoir la nouveauté... 

Dans cette dernière scène évangélique nous avons perçu quelque chose de l’attitude d’un collectif qui chemine pour recevoir et transmettre un don qui lui est fait. Pour aller plus loin l’article offert nous permet de percevoir comment nous pouvons mieux nous disposer à la rencontre de Dieu dans notre quotidien, à partir de notre propre manière d’être, comment cette veille solitaire nous met en communion avec les autres.

Bonne lecture, bonne méditation. Noël est là !

A la semaine prochaine avec les rois mages qui viennent adorer !

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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