Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


6ème dimanche après pâques : un petit avant-goût d’Esprit Saint …

Publié par Père Olivier de Framond sur 5 Mai 2018, 03:11am

Catégories : #2017_framond

Ac 10, 25-26.34-35.44-48 ; (Ps 97 (98), 1, 2-3ab, 3cd-4) ; 1 Jn 4, 7-10 ; Jn 15, 9-17

Ce dimanche a un petit avant-goût d’Esprit Saint. Entre Pierre et Corneille. Entre la foule des Juifs et celle des nations. Dans le chant nouveau qui vient sur les lèvres du psalmiste. Dans l’amour de Dieu pour les siens. Dans le fruit à porter, un fruit qui demeure. Un fruit qui demeure, c’est rare. Pomme, poire, abricot, c’est bon mais ça finit par pourrir. Un fruit qui demeure, qui traverse le temps, c’est l’Esprit. Avec son fruit : l’amour, la joie durable, la persévérance, etc. L’Esprit nous donne de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés. Aimer Marcel, Geneviève, André, Eliette, Saïd, Henriette, ça, ça va encore. Mais celui-ci ou celle-là, que je ne peux pas piffrer, qui me pompe, qui m’agace ? L’aimer comme toi, Seigneur, tu nous as aimés, si j’y arrive, c’est vraiment un fruit de l’Esprit. Faut déjà que je me laisse aimer par toi. Est-ce que je te laisse me choisir et m’aimer, Seigneur ?
Honnêtement cet évangile, je l’ai souvent entendu, mais si je le mettais en pratique ? Ça changerait la vie. « Ce que je vous commande », dit Jésus ! Ça sonne bizarre : aimer l’autre, le conjoint, les enfants, le voisin, la collègue, comme tu nous as aimé, peut-il être un commandement ? La Loi de Moïse, en Jésus, devient une Loi intérieure : un Ami à recevoir dans son cœur. Et je le reçois dans toutes mes relations, celles qui me plombent comme celles qui me portent. Alors nous serons des arbres portant un fruit particulier autour de nous : l’Esprit Saint. Comme Pierre avec Corneille, et les Juifs qui l’entourent avec les nations mélangées à eux. L’Esprit Saint ne semble pas dire comme Fernand Reynaud : « moi j’aime pas les étrangers qui viennent manger le pain des Français » !
L’Esprit Saint est le fruit de Pâques. Il frappe à la porte des cœurs brûlants. Il reconnaît et il accueille la soif véritable des autres. Il fait ouvrir les cœurs fermés à cette soif, reliant les uns aux autres, les Eglises aux nations. L’Esprit met le boxon en fait, car un Juif, un chrétien, peut se réjouir avec un païen, des gens de tous pays ! Me laisser aimer comme Jésus m’aime, c’est quand j’ouvre en moi une porte à une vie nouvelle qui me saisit. Mais comment l’ouvrir si je ne vois que mon corps usé, mon moral qui vacille ? « Que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite » ! Entendrai-je ce cri du cœur de Dieu à ses amis ?

Père Olivier de Framond

 

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