Afin de recevoir ce que nous donne la parole en ce dimanche, il nous faut les prendre dans l’ordre
Jérémie, le premier psaume, Paul qui rappelle la raison d’être de ce que célébrons aujourd’hui et les conséquences dans Saint-Luc.
Jérémie nous pose la question. Quel est votre point d’appui ? Quelle est votre métrique interne ?
Si votre métrique interne vient de l’expérience de Dieu alors vous êtes sauvé.
Autrement dit, vous aurez la vie en vous, la vie sera la lumière qui brille au fond de vous.
Voilà ce qui permet à la personne de dire « je suis », « je suis en vie », « je suis un vivant ».
Bien sûr, être vivant, nous le sommes. Néanmoins, la vie qui vient de l’expérience de Dieu est d’une autre nature.
C’est cette vie-là que les ténèbres ne peuvent pas saisir
C’est la vie dont vit le Christ, la vie qu’est le Christ, et que décrit l’évangéliste Jean dans son prologue.
Le psaume répète les caractéristiques de cette personne qui a la vie en lui :
« Il est comme un arbre planté au bord d’un ruisseau »
« Ses œuvres portent du fruit en son temps ».
Et en même temps, les affects de cette personne sont modifiés.
La compagnie des méchants et celle de ceux qui se rient de tout ne font plus son plaisir. Elles suscitent même de la répulsion suite à la conversion de ses affects.
Paul parle en conséquence de cause.
Le Christ qui est venu à lui, c’est le Christ de la résurrection.
C’est lui qui l’a suscité de là où il était, dans un chemin sans issue, dans un chemin vers la mort.
Sans cette expérience de Dieu, il ne serait jamais devenu un membre de la communauté des disciples.
De la sorte, cette expérience de Dieu nous rend conséquents et cohérents.
Ainsi, de même que l’expérience de Dieu fait que nous ne trouvons plus notre plaisir avec les méchants et les ricaneurs, de même nous serons pris à partie par ceux-là même, car, dans le fond, ils détestent la vie qui transparaît dans le disciple.
L’expérience de Dieu nous fait entrer dans l’esprit des béatitudes.
Dès lors, une chose est de parler de Dieu, et de parler tout court, depuis la métrique vivante que nous donne l’expérience de Dieu, autre chose est parler depuis « seulement » la puissance cognitive, de l’expertise technique, ou que sais-je encore des talents propres, car le sujet est « seulement » avec lui-même.
Ce dernier peut même rendre grâce à Dieu d’être aussi intelligent, d’être aussi brillant, d’être aussi beau.
Mais cette brillance, par rapport à la vie que donne l’expérience de Dieu, est à l’image de son auteur, « de la paille balayée par le vent », car le disciple ne valorise plus ce genre de chose.
Alors, faut-il rappeler que l’expérience de Dieu n’est rien d’autre que le début de la vie chrétienne.
Père Roland Cazalis
Jr 17, 5-8 ; Ps 1, 1-2, 3, 4.6 ; 1 Co 15, 12.16-20 ; Lc 6, 17.20-26
Merci à l'auteur de cette photo
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