Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


3ème dimanche de l’avent - Dimanche 13 décembre 2020

Publié par Roland Cazalis sur 12 Décembre 2020, 12:13pm

Catégories : #homelie_cazalis

Le temps de l’avent est comme les temps messianiques qui précèdent la manifestation du Christ.

Nos sens spirituels sont en alerte.
 
Nous sentons et nous attendons. Ces deux sentiments sont des verbes, donc ils ont une puissance motrice.
 
Notre sentir, est une attente et notre attente est un sentir. Nous percevons celui qui vient, non pas clairement, mais comme de manière diffuse. Néanmoins, cette présence est suffisamment puissante pour informer notre entendement.
 
Donc, les gens de l’époque messianique éprouvaient la même force perceptrice que nous, quand nous sommes tout disposés à cette attente spéciale qui précède la Nativité.
 
Donc, ce temps de l’avent est une manière de tendre la main à ces gens qui nous ont précédés et de former une ronde autour de ces vingt siècles d’histoire du christianisme.
 
Ce qui attire mon attention dans l’Évangile, c’est Jean, qui, après avoir dit « je ne suis aucun des trois personnages annoncés, c.-à-d. ni le Christ, ni Élie, ni le prophète annoncé ».
 
Il dit enfin qui il est : « la voix qui crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur ».
 
Et il rajoute, - ce point qui m’a interpellé- : « au milieu de vous, se tient celui que vous ne connaissez pas ». Je le précède.
 
Autrement dit, « il est là ».
 
Ce n’est pas moi, mais il est déjà là !
 
Jean pourrait rajouter, « voilà pourquoi vos sens sont en émoi, au point de dépêcher des émissaires afin qu’ils s’enquièrent de son identité ».
 
Sa simple présence est littéralement magnétique, voilà pourquoi nos pôles magnétiques personnels s’affolent, avant même que son heure de se manifester ne soit venue.
 
Pourquoi sa présence est-elle si magnétique ? Parce que l’Esprit du seigneur est sur lui, ou repose sur lui.
 
D’ailleurs, il le dira lui-même, quand le moment sera venu.
 
Il le dira en reprenant la parole d’Isaïe, ou d’un de ses disciples à distance.
 
D’ailleurs, peu importe qui prononce ces paroles, car si la langue des prophètes de Baal peut fourcher et prophétiser le nom de Yahvé, alors tout est possible.
 
Cette parole d’Isaïe est un concentré de l’espérance qui est incarnée dans celui qui doit venir. Et en même temps, c’est un concentré de la promesse de Dieu.
 
En d’autres termes, quand celui qui doit se manifester le fera, il le fera en reprenant la parole de Dieu, qui a été dite par la bouche d’un prophète bien avant ce temps.
 
Cette parole ne passe pas ; elle s’accomplit. Elle est prononcée pour faire ce qu’elle annonce. Sinon, elle n’est pas prononcée.
 
Dieu ne reprend jamais ce qu’il a donné ou promis. Il n’y a chez lui, ni promesse en l’air, ni retard, ni oubli, mais seulement l’heure, l’heure juste.
 
Voilà pourquoi il est si important de connaître la parole de Dieu qui a été prononcée pour chacun d’entre nous.

 Roland Cazalis

Is 61, 1-2a.10-11 ; Lc 1, 46b-48, 49-50, 53-54 ; 1 Th 5, 16-24 ; Jn 1, 6-8.19-28

Merci à l'auteur de cette image

 

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