Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


32e dimanche, année A – Créés pour les noces de l’Époux (Sg 6, Ps 62, 1 Th 4, Mt 25)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 11 Novembre 2023, 21:31pm

Catégories : #framond_homélies, #framond, #homélie_framond, #Homélies

Nous sommes créés pour des noces. Qui est l’épouse ? Mystère. Les invités eux-mêmes, on dirait, mais pas seulement les 10 jeunes filles j’espère. Le Jour des noces est à venir. Et on dirait que c’est le jour du Fils de l’Homme et l’Heure dont parle Jean, le jour de sa Passion, qui le livre à la Terre et le rend à son Père. Le jour venu est à venir ! Nos fondements s’effondrent, un ciel nouveau s’ouvre …

Pas très clair tout ça ! Son Heure vient à l’improviste, on ne l’attend pas. Elle n’appartient qu’à Dieu. Seule la Sagesse peut la guetter. L’époux toujours tardera, toujours surprendra et toujours la nuit, que ce soit à la Genèse ou à Noël ou à la Passion. Il y eut un soir, il y eut un matin. « Que la lumière soit », furent ses 1ers mots, et la lumière fut. « Voici l’époux », dit-il au dernier jour, dans un cri qui est peut-être celui du Crucifié. Et la porte s’ouvrit et se ferma, la rencontre se fit, voici la Création à venir. La Sagesse avait pensé à l’huile pour tenir jusqu’aux noces. L’huile des prévoyantes leur a donné de sortir de la nuit de l’enfer, la nuit de Gaza, la nuit de la haine.. La haine ne peut espérer les noces de l’époux, pas de joie possible ; la porte reste fermée avec l’huile des marchands. « Je ne vous connais pas ». Boum ! C’est rude. Dieu ne connaît que ceux qui puisent l’huile de la Sagesse. On ne la trouve pas en magasin, semble-t-il. Pas clair tout ça ? Normal, ça se passe la nuit. Les imprévoyantes auraient pu demander à suivre les prévoyantes en s’éclairant mutuellement, me suis-je dit. Mais elles non plus sans doute, elles ne se connaissent pas, leurs univers sont trop disjoints pour marcher ensemble…

L’huile de la Sagesse fait espérer, même quand un être cher s’endort dans la mort, dit Paul. La résurrection, c’est mystérieux ; je n’ai pas à la comprendre, j’ai seulement à y croire. Elle est ce jour où l’époux nous emmènera avec lui. L’huile de la Sagesse ne cherche pas plus. Elle fait tenir dans la nuit. On a même le droit de s’assoupir, c’est bon ça ! Elle ne cherche pas à savoir le jour et l’heure. Dès l’aube, elle espère la rencontre, la nuit je me souviens de Dieu. Seigneur tu m’as porté jusqu’à aujourd’hui. La Sagesse connaît le réconfort du Consolateur et le rayonne. Tu nous a créés pour tes noces, Seigneur.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Sg 6, 12-16 ; Ps 62 (63), 2, 3-4, 5-6, 7-8 ; 1 Th 4, 13-18 ; Mt 25, 1-13

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