Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


12ème dimanche, année C - Saint Sacrement du Corps et Sang du Christ

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 19 Juin 2025, 07:28am

Catégories : #Homélies, #framond_homélies, #homélie_framond

L’Eucharistie est issue des célébrations de la Pâque juive. La sortie commémorée de l’esclavage devient avec la Pâque du Christ la sortie du péché. L’entrée dans la Terre Promise devient l’entrée dans le royaume des cieux. Le partage du pain azyme devient la fraction du Pain de vie, Corps du Christ fractionné pour ses amis. La coupe du repas pascal devient le Sang du Christ, communion au baptême de sa Passion. Le sacrifice pascal devient l’Offrande de Dieu lui-même dans le Corps et le Sang du Christ, livré, versé, pour la multitude. Le Pain de Vie se donne, le Sang du Christ aussi, qui évoque l’Esprit. L’Esprit de Pentecôte nous fait traverser l’ordinaire, notre réel, notre monde, en nous reliant à un Dieu Amour, Père, Fils, et Esprit Saint. C’était dimanche dernier. Et il le fait en nous ouvrant le Chemin où se ressourcer : le don de Dieu dans l’Offrande du Corps et du Sang du Christ. C’est ce jour.

Merci à l'auteur de cette image

La Pâque du Christ, commencée à la Cène et accomplie sur la Croix, mène au tombeau vide. Il n’est pas là, il est ailleurs, il est vivant. La sortie d’Égypte n’a pas mené tout de suite en Terre Promise. Il y a eu une longue traversée du désert. L’évangéliste évoque « le jour qui baisse » et « la traversée du désert ». L’Eucharistie fait entrer au Ciel sur terre, au milieu de nos déserts, casseroles et égarements. Elle ne nous en retire pas. Elle nous ressource et nous fait avancer « là-dedans ». La Pâque du Christ est une Nuit où tout aurait pu s’arrêter. Sauf qu’en Dieu, même la Nuit illumine. Cette nuit en a abattu pas mal ; pourtant elle est devenue re-Création, et le Père a insufflé son haleine de vie. D’ailleurs ce qui suit l’épisode des pains est une autre Nuit de tempête. Jésus nous soupirera : « vous n’avez pas encore compris le miracle des pains ? ». Les foules levaient les yeux vers Jésus. Jésus les lève yeux vers le ciel, vers son Père, pour nous offrir le Père et nous recréer, au milieu des tempêtes et déserts de notre monde – avec ses dérèglements climatiques, politiques, humains, etc. –, mais il faut l’aider, en donnant le petit peu qui nous reste, comme la veuve et son obole. Pas notre superflu. Alors oui, Dieu nous ouvre son royaume ! Nous apprenons à communier. « Quand je communie, je regarde la Croix, … et l’assemblée », me disait une paroissienne. Corps du Christ, sanctifie-moi, Sang du Christ, enivre-moi.

Olivier de Framond, compagnon jésuite
Gn 14, 18-20 ; Ps 109 (110), 1, 2, 3, 4 ; 1 Co 11, 23-26 ; Lc 9, 11b-17
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