Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


La figure d'Abraham et la Transfiguration

Publié par Roland Cazalis, compagnon jésuite sur 7 Mars 2020, 20:00pm

Catégories : #homelie_cazalis

Je reste avec la bénédiction qui vient de la foi d’Abraham.
 
Voilà le véritable commencement de l’histoire de Dieu avec l’humanité.
 
Cette histoire commence alors que le livre qu’est la bible était déjà ouvert et que nous avions l’impression que l’histoire avait commencée.
 
Nous avons là, toute la positivité du commencement, car c’est ainsi qu’il convient de commencer toute existence.
 
Toute aventure véritable avec Dieu prend cette figure.
 
S’il y a appel de Dieu, alors c’est la bénédiction et l’espérance dans notre existence par le projet qu’il nous propose.
 
Notre disponibilité va entraîner en même temps la bénédiction sur d’autres personnes.
 
Quand nous sommes sollicités par Dieu dans un projet qui nous dépasse et qui ne semble pas être a priori celui auquel nous avions pensé, ou que nous aurions pensé, nous ne sommes privés de rien en réalité.
 
Il ne s’agit pas d’une privation, car il se trouve que ce projet conférera un surplus de sens à notre existence.
 
Bien entendu, quelqu’un peut toujours être tenté de faire passer son projet personnel pour un projet de Dieu. On connaît ce genre d’imposture et ce que cela produit tôt ou tard.
 
 
Dieu a besoin de la disponibilité et de la médiation de certaines personnes pour que la grâce soit répandue sur la terre.
 
Bien sûr, il y a de l’adversité sur la route, le monde fonctionne ainsi.
Néanmoins, la positivité du fondement et la grâce qui nous accompagne permettent à notre existence et au projet d’avancer et de s’accomplir.
 
Nous pouvons en être sûrs, car il dit « ma parole ne me revient pas sans avoir accompli sa mission ».
 
Parmi les disciples du Christ, de toute évidence, certains sont plus sollicités que d’autres, et ceux-là doivent être fondés dans la positivité d’un commencement.
 
En ce sens, la transfiguration, c’est d’abord pour eux.
 
À partir de là, ils ne sont plus seulement des hommes qui accompagnent un leader charismatique qui passe son temps à faire du bien autour de lui.
 
Ils sont sollicités pour un projet plus vaste, car c’est le projet de Dieu.
 
Quand Dieu appelle, il se dévoile en même temps. D’ailleurs, ces deux expressions veulent dire la même chose.
 
Le dévoilement de son visage devient pour nous le fondement sur lequel nous allons nous appuyer pour entrer dans l’aventure et persévérer.
 
Cette figure d’Abraham est donc celle de la foi.
 
Ce texte donc nous rappelle que la loi, la règle qui régit le mode de relation entre Dieu et l’être humain n’est pas celle de la démonstration scientifique ou rationaliste, mais celle de la rencontre qui engendre la foi.
 
Ainsi, toute aventure humaine, grande ou petite, et par laquelle la grâce rejaillit sur d’autres, est fondée sur cette réalité immatérielle.
 
Dans le monde humain, c’est le socle le plus solide dont nous disposons, c’est aussi celui qui a la plus grande puissance de causation, c.-à-d., celui qui nous permet de faire les choses les plus grandes, les plus folles au sens de cette sagesse de Dieu qui est folie pour les rationalistes.
Roland Cazalis, compagnon jésuite.
Gn 12, 1-4a ; Ps 32 (33), 4-5, 18-19, 20.22 ; 2 Tm 1, 8b-10 ; Mt 17, 1-9
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