Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Jn 3 22-30 Occuper sa juste place, comment ?

Publié par Jean-Luc Fabre compagnon jésuite sur 11 Janvier 2025, 08:53am

Catégories : #Homélies, #JLfabre

Jn 3, 22-30 : En ce temps-là, Jésus se rendit en Judée, ainsi que ses disciples ; il y séjourna avec eux, et il baptisait. Jean, quant à lui, baptisait à Aïnone, près de Salim, où l’eau était abondante. On venait là pour se faire baptiser. En effet, Jean n’avait pas encore été mis en prison. Or, il y eut une discussion entre les disciples de Jean et un Juif au sujet des bains de purification. Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. »

père apprend à son fils du vélo merci à l'auteur de la photo

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« Le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Cette phrase peut susciter de la jalousie. Ce que j’avais, il me le prend. Mais cette phrase au contraire va nous aider à entrer dans la profondeur du mystère de la Vie, dernier écho du temps de Noël. Lorsque l’enfant paraît, le cercle familial... en est affecté pour la Vie. Alors la question qui m’est adressée : l’enfant, le nouveau, le migrant… est-ce que je le considère dans ma vie comme un perturbateur ou alors comme une bénédiction… Prenons le chemin de cette dernière assertion, c’est celui emprunté par Jean le Baptiste, le précurseur.
« Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel » Voilà le point essentiel. Ne jamais s’approprier sa situation mais toujours savoir que ma situation m’est donnée, que je suis d’abord appelé à la recevoir, à la recevoir de Dieu. Si c’est le cas, alors tout ce que je reçois, s’inscrit dans le grand projet de Dieu, l’établissement, par la liberté et l’amour répandus sur Terre sous les traits d’un enfant, du Royaume de Dieu parmi les hommes. Vivre de ce point de vue me conduit à être à ma juste place et à découvrir la profondeur de la promesse de la Vie. Alors je puis me réjouir comme l’ami de l’époux, sa joie est ma joie, sa Vie profonde est ma Vie profonde, celle de Dieu en tous les êtres.
« Quant à l’ami de l’époux » laissons raisonner cette phrase et demandons-nous de quel époux je suis appelé à être l’ami dans mon entourage proche, quel enfant ai-je à accueillir, quel étranger, quel nouveau… et aussi de qui suis-je l’enfant, le nouveau, l’étranger et duquel j’ai à m’approcher avec respect et reconnaissance. Jésus ne dira t il pas “En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n’en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui. » (Mt 11,11) Par ces questions laissons se tisser en nous les ramifications concrètes du Royaume que cet enfant est venu instaurer sur terre. Soyons, là où nous sommes, les pèlerins de l’Espérance, notre vraie place de Vie.
Jean Luc Fabre compagnon jésuite
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