Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche 8 novembre 2020

Publié par Roland Cazalis, compagnon jésuite sur 7 Novembre 2020, 14:49pm

Catégories : #homelie_cazalis

Le texte du livre de la Sagesse est tout simplement magnifique d’inspiration. Nous le savons, la sagesse s’enracine dans le bon sens et lance ses branches vers l’infini. Néanmoins, depuis l’avènement du Christ, le mot ‘sagesse’ a pris un autre sens. Il ne se réduit plus à ce que les nations ont en partage. La sagesse est passée d’un savoir que l’on acquiert avec l’existence, quand on est disposé à ce que sa vie soit un chemin de croissance, à une présence que l’on cherche dès sa jeunesse. Une présence que l’on aurait goûtée, comme loin dans le passé, si loin qu’elle remonterait bien avant notre naissance.  

 

Ainsi, il n’y a presque rien à rajouter à la prose du scribe. En guise de commentaire, une courte glose suffit, agrémentée de quelques néologismes du moment.

 

La sagesse dont parle le scribe n’est pas quelque chose que l’on possède, car elle est impossedable. La sagesse est avant tout une réalité qui attire, une réalité éminemment désirable. Elle ne se trouve pas comme une pierre précieuse, car elle est vivante. Elle n’est l’objet d’aucune transaction. Elle se laisse chercher, mais elle est inobtenable.

 

Elle est toujours vivante, inaltérable, voilà pourquoi elle est le fondement de notre foi. En la suivant, elle nous entraîne dans l’éternité.

 

Si on la cherche, c’est parce qu’elle s’est fait connaître la première et même très tôt, avant que notre conscience ne soit entièrement formée. Le scribe l’a d’ailleurs noté. En se présentant dès l’aube, rien n’a pu s’interposer entre elle et nous.

 

Se faire connaître, c’est comme laisser son empreinte, et de là commence notre quête, sans toutefois connaître son visage. Pourtant, nous savons qu’il est resplendissant. Le scribe l’a aussi noté. La sagesse n’est pas de ce côté-ci, ni de ce côté-là. Elle n’est pas ici ! Et pourtant…

 

En laissant son empreinte, la première, la sagesse nous rend dignes d’elle. Voilà pourquoi on s’attache à elle dès l’aurore. Et l’on devient un peu comme elle. On va, on vient. On arpente les sentiers, sans fatigue. Puis, on s’assoit à sa porte. On contemple ; on sourit.

 

En ce temps de jeûne eucharistique, la sagesse se révèle comme notre consolation permanente et nous prépare à la communion comme rencontre.

Roland Cazalis, compagnon jésuite

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