Dernières lignes des Actes. Derniers mots de l’évangile de Jean. Ça sent la fin du temps pascal. L’Esprit de Pentecôte, vous le sentirez peut-être, fait basculer dans « l’ordinaire », où la consolation donnée par le Ressuscité s’en va. A vous la suite, semble dire Jésus je ne suis plus là, je cède le relais à l’Esprit, que je vous ai livré. Le temps ordinaire est celui du « disciple que Jésus aimait ».
A lui, que lui arrivera-t-il ? Réponse énigmatique : « si je veux qu’il demeure jusqu’à mon retour, que t’importe ? ». Et si ce disciple-là, c’était vous, moi, nous, le corps des disciples, Eglise de veilleurs, de témoins hier, aujourd’hui, et demain ? Corps de celles et ceux qui sont là simplement parce que le Seigneur les a aimés ! Eux n’ont pas eu peur d’être aimés un jour par le Christ. Où va-t-il les mener ? Que t’importe …
Paul en est un, cet homme tiraillé entre 2 amours, l’un pour son peuple, l’autre pour Celui qui l’a aimé un jour sur le chemin de Damas. Le second, plus fort, secoue le premier, car tous ne sont pas prêts à se laisser aimer par le Seigneur. L’Esprit peut déranger, tant Juifs que Grecs, Romains, chrétiens, tous. Si tu veux vivre le « temps ordinaire », n’aie pas peur de te laisser aimer par moi, Jésus, le Christ, plus que tout autre, en toute chose.
Père Olivier de Framond
Livre des Actes des Apôtres 28,16-20.30-31. ; Psaume 11(10),4.5.7. ; Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 21,20-25.
