***************************
Mes lieux de plus grande résistance sont le signe du Seigneur qui m’appelle à la Vie. L’ardeur, le zèle, la soif de reconnaissance, c’est beau ? Tout dépend de ce qui est à leur source. A quoi sont orientées mes énergies ? Qu’est-ce qui me fait tenir vraiment ? L’ami Paul est perdu quand son fondement s’effondre. Persécuter les adeptes de la secte catho, là était sa belle énergie. Une voix vient tout casser et le voilà aveugle : « que dois-je faire ? ». Il est perdu : si persécuter les cathos, ce n’est pas ça, mais quel sens a ma vie ?
Ce qui le fait basculer, c’est cette voix toute intérieure que les autres n’entendent pas. Comme pour un retraitant. « Les adeptes me font suer », c’est ça qui me faisait vivre. Et me voici maintenant à entendre : « je suis Jésus, que tu persécutes ». Un « je » me parle, qui me recrée. C’est rare. L’ardeur qui m’anime, ou la fatigue qui me pèse, laisse-t-elle la place à cette voix de Dieu qui a pris chair en notre chair pour que naisse l’Homme ? Jésus, que je persécute, tu me donnes des frères, des sœurs ! Tourne mon être à ta joie.
Olivier de Framond, compagnon jésuite