« Le Père fera des œuvres plus grandes encore, parce que je pars vers lui ». Les 12 aussi partent, car d’autres les rejettent. Alléluia ! L’Esprit accueilli ouvre à la joie. L’Esprit refusé pousse au rejet agité et bruyant. Il engendre l’Eglise. L’Eglise du Christ est cet orphelin de Jésus mis en pèlerinage vers des rives nouvelles !
Le Ressuscité m’apprend la Joie : me laisser conduire par l’Esprit. Je ne m’accroche plus à mes repères et mes contrariétés chéries ; les attaches non nommées sont toujours les plus fortes. Il m’apprend le goût du Manque. Du manque véritable. La Parole de l’Ami parti est plus forte, qui m’envoie et met le Père à l’œuvre. Celui qui porte la vie part ? le manque véritable vient. Il s’appelle l’Esprit. Quand Maman est partie, j’ai eu du mal ; je n’avais pas encore reçu l’Esprit. Pour l’accueillir, mon Dieu que c’est long : ça prend le temps du deuil des attaches enfouies.
Au craignant-Dieu devant l’agitation, l’Esprit dit : « ne fuis pas, mais dis et va ». « Dis », proclame ce qui te fait vivre en vérité et être heureux, comme le « oui » des époux devant Dieu et devant les hommes. Dis et lâche, va aux périphéries offrir la bonne Nouvelle de l’Esprit. C’est là qu’Il nous attend. La Joie est fruit du manque de Lui, le Christ. L’Eglise n’est pas parfaite ? Alléluia ! Vivre ensemble est impossible ? Alléluia ! Car « tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils ».