Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 12,1-8.
En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres.
Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice,
vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
****
« Tes disciples font ce qui n’est pas permis ». Alors il n’y a plus rien à dire. Et si ! Le trouver demande de suivre un autre esprit : celui de la miséricorde. La miséricorde regarde ce qui m’est donné : une terre, du pain, une maison, le Créateur.
La loi des hommes regarde un code de bonnes pratiques à suivre pour paraître bien, dans un groupe d’appartenance net. Comme au volant, je vois ce mec qui a brûlé un feu, cet autre qui dépasse la vitesse normale, ce pingouin qui n’avance pas, cette arsouille qui met pas son clignotant. Ils font ce qui n’est pas permis. Le fruit ? L’agacement, la crispation, le centrage sur soi… La miséricorde se plaît à considérer l’autre. Son fruit ? La paix, un cœur tourné vers les merveilles de Dieu. La miséricorde voit le prochain comme une maison de Dieu, un Temple de l’Esprit.
Ce petit écart des 12 à la règle est une obéissance à l’esprit de Dieu : comme David est entré dans la maison de Dieu, les 12 demeurent dans le Temple du Seigneur qu’est Jésus, fils de l’homme et fils de Dieu. Regardez, ouvrez les yeux, goûtez ce qui vous est donné : le maître du sabbat, l’Esprit, la miséricorde en chemin. J’étais dans le temple du Père et je ne le voyais pas ! Jésus, tu ouvres les cœurs à la vraie vie. Apprends-moi à rendre grâce.
Olivier de Framond, compagnon jésuite
image http://img.over-blog-kiwi.com/2/02/36/23/20160507/ob_ea38d6_maitre-du-sabbat.JPG