Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Une simple vie d’homme qui se reçoit et se donne

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 7 Mai 2025, 20:35pm

Catégories : #Homélies, #JLfabre

Isaïe 25, 6a.7-9
06 Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés.
07 Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations.
08 Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé.
09 Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! »
 
Matthieu 5 , 1-12a.
01 Voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
02 Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
03 « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
04 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
05 Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
06 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
07 Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
08 Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
09 Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
11 Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
12 Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux 
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Merci à l'auteur de cette image
La Parole de Dieu vient nous rejoindre là où nous sommes. Elle ne cesse de nous donner un cap, une orientation, une espérance depuis des siècles. Avec elle, nous pouvons croire à la promesse qui se murmure tout bas en nos cœurs, dans le cœur de tous les hommes : « Le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Sur cette montagne, il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. »
Oui, cette espérance d’une vie, réconciliée et aimante, nous habite tous et chacun. Pouvoir vivre en paix entre les peuples, au sein des peuples, entre nous, au sein des groupes, des communautés, des familles, des couples… Et vivre ainsi en paix, c’est vivre aussi loin de la mort. Pour toujours dans une vie qui se donne, se reçoit, se rend, se communique de chacun à tous, s’engendrant de son échange.
 
L’homme peut l’espérer. Mais peut-il l’atteindre ?… Par lui, seul non. La peur du manque nous effraie, nous replie, nous fait construire des barrières, des murailles, nous conduit à vivre renfermés sur nous-mêmes, sans recevoir vraiment l’autre, sans générosité. Pour vivre cette promesse, il faut pouvoir faire une confiance absolue en l’autre. Un homme l’a vécu en sa vie. En chacune des situations de son existence, Jésus n’a jamais renoncé à être dans la relation, comme fils du Père et frère des autres hommes, à être et à demeurer dans la confiance, à se recevoir des autres. Il nous a indiqué le chemin en montant lui aussi sur la Montagne. Il a su traverser la mort et Il nous redonne la vie, cette vie qu’il ne cesse de recevoir pleinement et d’habiter pleinement.
 
Nous sommes tous pris dans un grand charivari où notre cœur aspire au meilleur et où nous faisons bien souvent le contraire de ce que nous inspire notre cœur.
 
Dans ce grand chambardement où nous sommes tous pris, il y a cet homme qui a vécu sa vie avec ses espérances et ses regrets, ses joies et ses peines, ses richesses et ses pauvretés, ses ouvertures et ses enfermements, ses professions et ses contradictions. Cet homme a mis ses pas à la suite du Christ comme il l’a pu. Il a entendu l’appel des béatitudes, il a marché dans leur direction. Il a connu la pauvreté, il a connu les pleurs, il a subi l’injustice, les béatitudes ont retenti en lui. Il est là, maintenant, remis à son seigneur en ce cercueil  ! Prions pour lui, prions aussi pour nous. Sachons que nous avons un seigneur miséricordieux ! Ne nous jugeons pas ni soi-même, ni les autres. Confions-nous à Lui ! Espérons !
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
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