Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


La Sainte Famille de NOËL 2017 ! … (saint Sylvestre par ailleurs)

Publié par Père Olivier de Framond sur 30 Décembre 2017, 05:10am

Catégories : #2016 framond

Gn 15, 1-6 ; 21, 1-3 ; Ps [104 (105), 1-2, 3-4, 5-6, 8-9] ; He 11, 8.11-12.17-19 ; Lc 2, 22-40

La Sainte Famille, c’est beaucoup plus qu’une famille. Elle laisse en elle, et en chacun de ses membres, entrer un étranger. Et cet étranger, ce tiers, s’appelle Dieu. Pas n’importe quel Dieu. Un Dieu qui aime la vie pour les siens. Un Père au cœur de mère pour ses enfants bien-aimés, ouvert à tout un peuple. Un fidèle de chez fidèle. Un Dieu qui ne sait qu’aimer et donner gratuitement. Une sainte famille, même mécréante, est alors conduite par la foi. Car je ne peux goûter la vie, je ne peux aimer la vie que par la foi en Quelqu’un qui la connaît et qui peut la donner. Foi dans une alliance, dans une relation vivifiante. Foi d’Abraham, même dans l’épreuve. Foi de Sara, malgré son âge. Ils ont reconnu Dieu, au-delà de l’épreuve. Ils sont partis, jusqu’au bout de l’incompréhensible – offrir Isaac, mais qu’est-ce qui lui prend, Dieu ?! –. En fait Dieu veut donner un cadeau qui n’a pas de prix : le goût d’une fidélité unique ! La manière de Dieu pour le donner peut surprendre, mais alors la relation vous marque à jamais !
Foi de Marie, foi de Joseph, aussi. La foi fait naître l’action de grâce. Je le vois, j’aurais pu errer dans le repli, passer loin d’un goût pour la vie, mais un Autre, toi Seigneur, tu es venu. Comment ne pas rendre grâce ! Une sainte famille suscite le passage surprise de l’Esprit Saint, au milieu de la loi, de toutes ces pratiques. On pourrait dire que Marie et Joseph sont de « bons cathos » ! Ils déclenchent la nouveauté inattendue de l’Esprit quand ils consacrent l’enfant au Seigneur. Ce geste fait passer Syméon et oups, il reçoit l’enfant dans ses bras, le bénit et sort des paroles qui frappent les parents ! Une famille est sainte quand nos enfants, même mécréants, ne sont pas « nos enfants ». Ils sont plus. Et comme en Syméon, une telle famille espère la joie, la Consolation pour tout un peuple, l’humanité.
Nos bonnes pratiques, comme venir à la messe, ne font peut-être pas la sainteté d’une famille. Les Africains aujourd’hui sont surpris pourtant de nos assemblées sans jeunes dans nos églises de France. Il me vient cette question : nos familles sont-elles assez familles d’enfants de Dieu ? Enfants bien-aimés rendus vraiment libres en se recevant d’un Autre, Dieu, cet étranger de Noël, et tous ses amis ! Merci, Père, de nous avoir donné la sainte Famille ! Elle nous invite à devenir avec elle tes enfants bien-aimés !

Père Olivier de Framond

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