Hier nous entendions l’annonce de la naissance de Jean en Élisabeth, Zacharie restait incrédule. Aujourd’hui c’est la naissance de Jésus, en Marie ; elle croit. Une naissance impossible. Marie est accordée en mariage à un Joseph, de la maison de David. Et sans hésiter elle dit « oui » avant, à devenir mère de Dieu. Ce devrait être ou le mariage ou l’Esprit, Marie s’interroge sur l’origine de l’enfant, pas sur « et mon Joseph dans tout ça ? ». Croire accueille l’un et l’autre. Dieu-avec-nous vient dans le projet de mariage de Marie et Joseph, il vient presque le confirmer ! Il y a les pas humains, il y a la main de Dieu. L’une mène les autres, et nul ne sait comment.
Marie et Joseph, c’est un concentré de ce peuple du psaume : « Voici le peuple de ceux qui te cherchent ». Ils avancent, cahin-caha. Ce peuple, Jacob, c’est Marie, dans son projet de vie avec Joseph. « Au Seigneur la terre et tous ses habitants ». Un jour du temps, en un point perdu d’Israël, dans le silence d’une maison à Nazareth, Dieu trouve une terre et tous ses habitants. Marie. Elle n’a pas fatigué Dieu, elle. Dieu trouve place. Enfin ! Acaz jouait au bon croyant, mais il instrumentalisait Dieu sans le voir. Pas étonnant que l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, ne trouvera qu’une crèche et une mangeoire pour naître. Dieu-avec-nous, au milieu de nous tournés vers mille autres préoccupations. Un ange et l’Esprit Saint, voici les acteurs principaux. On n’est pas dans les certitudes rationnelles. A l’ombre de l’Esprit, point d’évidence, juste un tressaillement, dit un poète. Voilà l’animateur de notre foi. Il ne cessera de désarçonner Marie, celle qui a cru, jusqu’à la croix de Pâques. Marie, peuple de ceux qui cherchent le Sauveur, prie ton Fils de conduire nos pas à l’ombre de l’Esprit.