« Révéler aux hommes » Nous sommes après le temps pascal, dans cette entrée dans le temps ordinaire, notre temps de tous les jours, celui de notre existence… Nous avons revisité, une fois encore, le cœur de notre foi. Une alliance s’est reconstituée, une alliance s’est renouée, une alliance s’est revivifiée entre Dieu et l’homme, de par la présence active et reçue du Fils puis de par celle de l’Esprit. Aujourd’hui, l’existence s’offre à chacun de nous pour déployer, amplifier la relation entre les hommes et le mystère de Dieu dans les aléas de l’histoire, des événements, du devenir de l’humanité et du devenir de chaque homme. Mais nous devons réaliser que nous sommes d’abord avec Eux. Nous sommes, maintenant, en lien avec Eux. Nous cheminons avec Eux. A nous, aujourd’hui, de voir comment progresser, faire évoluer ce lien, et, pour cela, faire preuve de créativité, d’initiative propres, croire ! Et l’Eglise dans cette oraison nous présente un chemin : devenir capables de reconnaître, devenir capables d’adorer.
« En reconnaissant la gloire de l’éternelle Trinité » Il s’agit, dans notre action même, de percevoir justement les choses… c’est-à-dire de voir dans les choses, la manifestation de la Trinité. Cela demande de voir justement, de voir à la bonne distance, pas trop prêt, pas trop loin, mais là où il faut être. Ne pas être inactifs, loin de tout, insignifiants, et ne pas être sur-actifs non plus, imbus de nous-mêmes… Etre sur ce chemin où je suis présent à ma vie mais avec suffisamment de distance pour percevoir l’action des autres, l’apport des autres… l’apport de Dieu. Entrer toujours plus dans l’action de grâce…
« En adorant son Unité toute-puissante » Alors si je me trouve à cette juste place, en moi va pouvoir naître une nouvelle parole, une parole de reconnaissance, une parole de bénédiction, de louange… En cette parole, je dis le grand mystère qui s’opère en moi, en nous, dans le monde, l’unification, le rassemblement, la reconnaissance réciproque, la paix dans la différence reconnue… La force d’unité de tout le vivant je le perçois et je lui rends grâce, c’est le mouvement même au cœur du Dieu de Vie qui me rejoint, qui nous rejoint, qui nous entraine en lui pour un éternel Alléluia ! Je m’y offre de tout mon être. Je suis en ma juste place, celle de la louange, pauvre et chaste, dans le concert de toute la création !
Vers quelle joie nous conduis-tu,
Au-delà du Fils apparu,
Nuit de Noël et nuit de Pâques ?
Vers l’éternelle Eucharistie
Qui chante au sein du Dieu de vie.
CFC (s. Marie-Pierre) ©CNPL NJ 1973 LMH LJ PTP
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Et aussi… L'Amour trinitaire, puissance du don à l'autre
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite
