Des sacrifices qu’on offre, ça ne parle plus beaucoup maintenant. Des sacrifices que l’on fait par devoir, une B.A., un temps supplémentaire accordé pour le vieux papa qui diminue, ça parle le moins possible – mais un peu, par obligation –. Le Christ grand-prêtre, à la manière de l’Ancien Testament, ça parle à certains chrétiens, pas à d’autres. La lettre aux Hébreux montre la fin des grands-prêtres en l’unique grand-prêtre qui ne sacrifie plus d’offrandes puisqu’il Il est l’Offrande ! Il est l’Offrande de Dieu en qui Jésus, vrai homme, se donne à Dieu et se reçoit de Lui, portant sur Lui nos péchés, et vrai Dieu, Il livre Dieu aux hommes. En Lui, nous sommes appelés à recevoir nos vies, nos journées, comme une « offrande » qui suscite l’Esprit créateur, ce Souffle qui fait de tout humain un être vivant. Vivre comme une « vivante offrande à sa gloire », je ne me rappelle plus où cette parole est prononcée, mais voilà le Don que Dieu nous fait.
L’offrande de Dieu, nous la voyons dans l’évangile. Elle n’a plus que la mer et une barque pour tenir et ne pas se laisser écraser ! La mer, ce lieu des forces de mort, c’est là que Jésus tient et se donne encore. Il est déjà poursuivi par certains pour être supprimé, et « passant au milieu d’eux », il passe encore, et des gens de Jérusalem, d’Idumée, de Tyr et d’ailleurs, viennent à lui. Il est l’Offrande de Dieu qui passe. Il le demeure jusqu’au bout, éternellement. Dans ceux qu’il dérange, il y a les comploteurs muets, et il y a les possédés qui crient et agitent publiquement qui il est : « le Fils de Dieu » ! Par jalousie ? Par envie, alors qu’ils préfèrent les ténèbres ? Dieu se donne en demeurant caché, il ne peut que se laisser connaître et reconnaître, dans le silence
Olivier de Framond, compagnon jésuite
He 7, 25 - 8, 6 ; Ps 39(40), 7-8a, 8b- 9, 10, 17; Mc 3, 7-12
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