Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


« Au commencement, le ciel et la terre » … (Gn 8.6-22, Mc 8.22-26) - Mercredi, 6e semaine du temps ordinaire

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 14 Février 2023, 19:04pm

Catégories : #framond

Dieu peut-il revenir sur ce qu’il a commencé ? Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Avec le déluge, la terre se réduit à une arche ! On n’est pas loin du retour à avant le 3ème jour. Or la terre, c’est la condition de la vie, verdure, et donc oiseaux, faune, être humain, en plus des poissons de la mer. Noé nous le rappelle, par la colombe et le brin d’olivier. Et l’arche s’élargit à l’univers, chaque espèce retrouve son espace, « tant que la terre durera ». Noé était-il prophète avant l’heure ? Pressentait-il déjà l’ère du dérèglement climatique du « cœur humain enclin au mal dès sa jeunesse » ? La terre ne durera peut-être pas toujours mais le Seigneur demeurera.

On retrouve ce « 3ème jour » avec l’évangile. La création en effet semble s’être arrêté là, à la création des arbres. « On dirait des arbres, que je les vois marcher », dit l’aveugle.

Merci à l'auteur de cette image

Les autres sont des ombres, des grandes perches, qui ne parlent pas, que j’évite, ils pourraient m’écraser, m’arracher le visage, beuh ! Ce n’est pas l’arche sympathique qui réunit la Création. Il n’y a pas place à la colombe. Pourtant une série est passée, je crois qu’elle s’appelait « Des arbres qui marchent ». Mais là c’est positif, un appel à considérer un arbre comme une vie à accueillir et respecter, à l’ère du dérèglement climatique. Autrement dit l’aveugle qui commence à voir des arbres qui marchent, c’est déjà une première naissance. Reste l’autre, celle où je verrai Dieu tel qu’il est, et les vivants tels qu’ils sont, là c’est la naissance éternelle, en Christ. Ce jour, nous connaîtrons Dieu qui n’aime que la Vie, qui ne se tourne que vers elle, qui ne choisit qu’elle. Même si sa ressemblance choisit le mal, la guerre, l’injustice, l’envie… Nous le verrons non au village, mais « à la maison », fut-elle dans le village. A la maison, c’est en moi-même, au plus intime de moi-même, là où Dieu se reçoit et naît.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

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