On est comme le peuple : sans traducteurs on ne comprend pas ! En fait c’est le retour du peuple à Jérusalem après l’exil à Babylone. Certains déportés là-bas pour leur notoriété, retrouvent à Jérusalem ruinée d’autres qui étaient restés. Ils sont entre eux comme des étrangers et l’exil a pu faire errer le petit peuple resté loin des bonnes pratiques de la Loi, leur origine. Ils la réentendent sans comprendre, mais quand ils la comprennent, ils pleurent, comme s’ils avaient oublié leur mère, branchés malgré eux une autre sève que celle que leurs aïeuls leur avaient enseignée. J’ai compris ça mais c’est à vérifier !
Jésus arrive quelques siècles après. Le pays est occupé par les Romains. Mais le peuple juif est redevenu le peuple fidèle à la Loi de Moïse. Dans ce pays, Jésus vient accomplir la Loi, au sens où il la vit de l’intérieur et révèle Dieu en le suivant, lui, non plus des codes. Il voit une moisson abondante. Quelle est cette moisson ? Moi je ne vois rien, je suis aveugle. En passant de village en village, de maison en maison, de synagogue en synagogue, il va connaître des foules, des malades, des assoiffés, des gens perdus qui viennent à lui. C’est la moisson, c’est eux, mûris par le soleil et la sève de son Père qui l’a envoyé jusqu’à nous. Alors vivement des ouvriers pour recueillir la Moisson. Il en a trouvé 72. Peut-être vous, moi, d’autres. Pour ça, il n’y a qu’à passer, comme lui, dans les cœurs. Donc être tournés, sans s’encombrer, vers la paix de Dieu tout proche de nous, guérir les malades, contempler la Moisson ! Apprends-moi à la voir et à la recevoir, la Moisson, comme tu la voyais, Jésus !
Olivier de Framond, compagnon jésuite