Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Mt 25, 31-46 Je reçois la vie de tous les êtres

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 27 Février 2023, 09:26am

Catégories : #Evangile_réflexion, #Evangile St Matthieu, #evangiles_piste_reflexion, #évangile commentaire

Matthieu 25, 31-46 : En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire. Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde. Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !” Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?” Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.” Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?” Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”
Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »
Merci à l'auteur de cette image

Nous sommes au début de la première semaine du carême, une première étape pour un chemin dont la perspective nous a été donnée par la prière d’ouverture du premier dimanche 

Dieu tout-puissant, toi qui nous invites chaque année à vivre le Carême en vérité, donne-nous de progresser dans l’intelligence du mystère du Christ et d’en rechercher la réalisation par une vie qui lui corresponde.

Constatons d’abord que la question du péché n’est pas la visée principale du Carême, nous resterions peut-être bien trop enfermés sur nous-mêmes à vrai dire. Ce qui nous est proposé de demander dans cette prière, c’est d’une part une connaissance plus profonde du mystère du Christ et d’autre part une vie qui puisse être accordée à ce mystère. Connaître le Christ intérieurement et vivre de Lui.

Alors, dans cette perspective, que dire de la parole d’aujourd’hui ? Que nous manifeste le Christ en disant aux uns et aux autres « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait » ? Cette parole ne nous appelle pas vraiment d’abord à l’action mais à mieux considérer le mystère de l’existence dans lequel nous sommes tous plongés. L’enjeu est de réaliser que les plus petits sont le Christ ou tout du moins qu’ils partagent tous la même vie. Cela nous demande par contrecoup de reconsidérer aussi notre propre existence. Ma vie n’est pas ma vie mais la vie qui vient à moi, en moi, comme du temps de la Genèse avec l’haleine de vie qui a été soufflée sur moi pour que je vive. Je ne cesse de recevoir le plus intime de moi-même. Me rapporter au réel ainsi, plus justement, me donnera de vivre autrement, plus en lien avec tous les autres êtres : le mystère de Dieu, les autres vivants, moi-même… Je vis de la vie de Dieu, de tous les êtres. Un lien indéfectible de solidarité avec les autres me constitue en vérité. Laissons, en chacun de nous, travailler cette perspective et des énergies nouvelles surgiront en nous.

En progressant pas à pas dans l’intelligence du mystère du Christ, j’entrerai dans une vie qui lui corresponde. Amen !

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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