Blasphémer c'est outrager le nom de l'autre. "Tes péchés sont pardonnés", c'est comme s'il abaissait Dieu à un rang humain. Sacrilège, non ? La toute-puissance de Dieu, c'est de pardonner les péchés. Et le péché, c'est ce qui barre la route à la grâce. Ici, ce qui la barre, ce n'est pas la parole surprenante de Jésus et son regard sur la foi des porteurs, c'est plutôt les pensées venues d'une religion trop bien suivie et qui paralyse sans le voir. "Voyant leur foi, il dit au paralysé : confiance mon enfant, tes péchés sont pardonnés". Le paralysé peut entendre alors : "lève-toi, prends ton grabat et rentre chez toi". Vous aussi, vous apprenez de la grâce à rentrer chez vous. Moi aussi j'espère !
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,1-8.
En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voici qu’on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
En effet, qu’est-ce qui est le plus facile ? Dire : “Tes péchés sont pardonnés”, ou bien dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s’adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »
Il se leva et rentra dans sa maison.
Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.
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