Samedi 8 août, St Dominique - L’épileptique et notre foi (Mt 17)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 8 Août 2020, 06:05am

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« Génération incrédule et dévoyée » ! Jésus est peut-être regonflé par ce qu’il vient de vivre à la montagne de la transfiguration, mais il y va fort. Génération incrédule, passe encore, mais dévoyée, nous sommes une bande de voyous, de délinquants, houla !
Comme en toute guérison, un infirme en cache d’autres. Il y a l’épileptique. Mais c’est aussi toute la foule qui est à guérir. Et même les apôtres, qui n’ont rien pu faire pour l’épileptique. Il faut dire qu’un démon, un esprit impur, comme l’appelle l’évangéliste, ce mental qui est comme bloqué et fait tout voir de la vie de façon trompeuse, cette espèce de Chaldéen, c’est contagieux : ça fait peur, ça rend muet, on se terre dans son trou. C’est peut-être cela aussi qui entretient l’enfant dans son épilepsie. Pauvres apôtres. Pauvres de nous, génération incrédule. C’est vrai, la vie ne vient que quand le Seigneur peut dire « va, ta foi t’a sauvé ». Or il ne peut le dire ici à personne, même pas au père de l’enfant ni aux 12. Depuis qu’il a annoncé ouvertement sa Passion, Jésus soupire davantage, de plus en plus seul, seul avec le Père, devant ces foules tentées de faire de lui un roi, et non de s’ouvrir à la foi …
Il a appelé des disciples qui pataugent. Combien de temps devra-t-il attendre jusqu’à trouver la foi chez eux ? Le temps de Pâques. Le temps de la Pentecôte. Jésus, finalement est le seul « guéri », qui passe, se laisse saisir par la vie, la choisit, l’aime, va à sa rencontre, la reçoit du Père pour la donner. Il est le seul « juste » dont parle le prophète, qui vit par sa fidélité.
Olivier de Framond, compagnon jésuite

Lundi 3 août – Merci Pierre !

9 août 2020 - 19e dimanche ordinaire, année A