Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


La compétition continue entre le Fils et les prétendants (Mc 12, Tob 2)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 6 Juin 2023, 11:06am

Catégories : #framond

Merci à l'auteur de cette image

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Entre Jésus et les Pharisiens et Hérodiens, la bagarre continue. Elle est à sens unique en fait : ces derniers en veulent au premier, pas l’inverse. C’est la suite d’hier. Jésus révèle l’héritier, le Fils, et du coup ceux qui pensaient l’être et ne le sont pas par leur manière d’agir et d’être s’excitent. Ils sont pris dans un défi que mène leur jalousie. Ils accuseront bientôt l’héritier devant Pilate : « il se prétend Fils de Dieu » et le livreront comme un troubleur de l’ordre public, tels des vendus à César. Ils n’ont avec le Fils que des relations de compétition. Ils se pensaient les vrais « fils » à qui est dû l’héritage, et le Fils, par sa seule manière de vivre, leur révèle leurs intentions. Alors ils habillent le loup d’une peau d’agneau et versent des compliments louangeurs au Fils de Dieu. Ils en rajoutent tellement, ça bave de partout, qu’on ne peut être dupe. « Pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? » Dommage qu’ils n’aient pas entendu la question, ils auraient retrouvé la paix, non plus une hargne de compétiteurs.

Devant l’ennemi de la nature humaine, faire face ouvertement, et réagir. Jésus a peut-être fait les Exercices spirituels et vu les règles de discernement du père Ignace ! En tout cas il retrouve ces Messieurs « oui ou non », « oui ou non, est-il permis ? ». Ils ont été échaudés peu avant par la question que Jésus leur a adressée sur le baptême de Jean et à laquelle ils n’ont pas répondu. Là, si Jésus dit « oui » à payer l’impôt à César, c’est un collabo, s’il répond « non », c’est un fauteur de trouble que le pouvoir va attraper. Alors une pièce de monnaie donne l’occasion à Jésus de s’en tirer par une pichenette qui révèle les intentions cachées de ses adversaires : « rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ». Et si nous tournions nos énergies à rendre à Dieu ce qui est à Dieu, plutôt que de les garder pour nous ? Et moi, quelles intentions m’habitent ? ...

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Tb 2, 9-14 ; Ps 111 (112), 1-2, 7-8, 9 ; Mc 12, 13-17

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