Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Dimanche du Saint Sacrement (Dt 8, 1 Co 10, Jn 6)

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 10 Juin 2023, 20:16pm

Catégories : #framond, #framond_homélies

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« Le pain que je lui donnerai… » Aujourd’hui il est le pain qu’il a donné » ! Manger sa chair, boire son sang, c’est à venir, nous avons à entrer dans ce mouvement. Et en même temps, le Fils l’a déjà donné, sa chair, son sang. Le Saint Sacrement que nous adorons, il est d’abord pain et vin, Dieu offert, pour la vie du monde. Manger sa chair, boire son sang, c’est entrer dans ce mouvement où Dieu s’offre à sa terre, par pure bonté, jusqu’à accueillir en nous son abaissement jusqu’à la Croix. Alors communier nous ouvre à sa résurrection et l’Esprit qui l’a mené et qui le mène éternellement.  A ses amis dans la barque, qui s’inquiètent de n’avoir qu’un seul pain, il soupirera : « comment ? Vous n’avez pas encore compris ? » Et moi, je n’ai pas mieux compris ! C’est peut-être pour dire qu’au lieu de venir à moi comme à un gourou, au lieu de faire de moi et d’autres un distributeur de consolations, accueillez le Fils de Dieu aimé et envoyé par cet amour qui l’anime et lui donne faim et soif de donner Dieu. Venez à Lui pour devenir avec Lui des enfants de Dieu bien-aimés et envoyés, appelés par Lui à devenir participants de son Don créateur gracieux. Sinon il n’y a pas de vie qui demeure, il n’y a pas d’Esprit.

Ignace d’Antioche a aimé devenir le froment moulu de Dieu, Maximilien Kolbe a aimé devenir le sang versé pour épargner une famille. Plein de mamans ne comptent pas leur temps et leur vie à des enfants qui cherchent tant bien que mal comment aimer. Ils ont mangé sa chair et bu son sang. Communier, célébrer l’eucharistie, vient réveiller en nous le Don de Dieu à tout son Peuple. « Souviens-toi », dit Moïse. « Faites ceci en mémoire de moi », dit Jésus à la Cène. Communier fait traverser les déserts et tenir jusqu’à la Terre Promise. En terre promise, nous y sommes quand nous sommes un seul corps, le corps du Christ, tous ensemble. Au-delà des fossés qui nous séparent, parfois de façon vertigineuse, des membres entre eux, qui n’ont pas vraiment mangé la chair et bu le sang du Seigneur. « Alors, vous n’avez pas encore compris ? » Jésus, apprends-moi, apprends-nous le goût du pain, l’offrande du vin, qui sont en toi, et que tu désires tant pour nous.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

Dt 8, 2-3.14b-16a ; Ps 147 (147 B), 12-13, 14-15, 19-20 ; 1 Co 10, 16-17 ; Jn 6, 51-58

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