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Il y a une conjonction étrange en cet évangile : l’annonce de la Passion du Seigneur et une scène plutôt humoristique avec l’administration financière du Temple où nous retrouvons un quotidien détendu entre Jésus et Pierre, c’est Jésus qui a l’initiative de la farce.
Que pouvons-nous en tirer comme profit ? savoir faire la distinction entre ce qui compte et ce qui est important… cela peut nous donner le recul nécessaire en nos vies pour recevoir les événements à leur juste proportion, savoir qu’il y a des choses qui comptent et là il s’agit de ne pas lâcher et qu’il y a des choses importantes avec lesquelles nous pouvons négocier… ce moment de retraite nous aura aidé à mieux définir un cap alors maintenant sachons le tenir doucement dans la durée.
Nous pouvons prendre appui sur les Chartreux qui d’une certaine manière ont une vie relationnelle, très austère, empreinte d’une grande solitude. Le film « le grand silence » a évoqué cette vie. Alors dans cette vie, il est bon de savoir qu’ils ont régulièrement des jours dit de « quies » où en groupe, ils parcourent la montagne environnante, se laissant réconforter par l’effort physique, le grand air et la présence fraternelle…
Peut-être que le Seigneur, avec Pierre à la fin de cette retraite, dis à chacun de nous : « sois bon et doux envers toi-même, aime - moi, aime tes frères tes sœurs mais aime toi aussi… prends le temps d’apprécier ce qui t’est donné, réjouis-toi ! »
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite