Le temps de l’Avent , c’est aussi celui de la rencontre entre le mystère de Dieu et le mystère de l’homme… comment aller à cette rencontre ? Par nous-mêmes… avec ce qui nous meut, du plus profond de nous-même, comme le fit jadis Abraham, notre père dans la foi, à la recherche de sa maturité humaine… comme le fait cet homme dans l’évangile : le centurion, à la recherche d’aide pour son serviteur.
Il va et ose dire son besoin dans un simple constat : « Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. » Le Seigneur Jésus, comme son Père, est à l’écoute de toute demande. Et il répond aussitôt présent : « Je vais aller moi-même le guérir. ». S’enchaine alors un dialogue où le centurion exprime le meilleur de lui-même, ce qu’il a appris et retenu dans son métier de soldat. Il sait que le monde a sa consistance et sa logique et que cela est vrai en toutes les dimensions aussi bien professionnelle, personnelle, spirituelle, et même mystique….
Aussi; il ose proportionner la réponse de Jésus. Le Signeur peut guérir et il peut même le faire de loin. Il n'a pas besoin d’aller jusqu’à sa maison… Et cela est riche d’enseignement pour nous, en ce commencement d’Avent.
Sachons nous mettre en mouvement. Quittons toute inertie. Mais ne cherchons pas une performance. Que notre marche soit orientée vers la rencontre et sachons, lorsque cette dernière survient, nous laisser déplacer par elle, pour accueillir et entrer dans la nouveauté. C'est elle qui vient à nous bien plus que nous-même nous irions à elle.
Prions les uns pour les autres qui avons cette chance de vouloir marcher à la rencontre du Seigneur. Demandons au Seigneur de bénir nos marches pour qu’elles ne soient pas tournées sur elles-mêmes mais sur la simple rencontre avec Lui.
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite