Mercredi, 14e semaine du temps ordinaire
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 10,1-7.
En ce temps-là, Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs et de guérir toute maladie et toute infirmité.
Voici les noms des douze Apôtres : le premier, Simon, nommé Pierre ; André son frère ; Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
Philippe et Barthélemy ; Thomas et Matthieu le publicain ; Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
Simon le Zélote et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les instructions suivantes : « Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche. »
***
Pas sûr que Jésus ait été recruté comme DRH (Directeur des Ressources Humaines) par une Banque. Car il a une manière d’appeler et d’embaucher peu commune. Il appelle un qui va le renier, un publicain, un incrédule, deux fils d’une mère poule envahissante qui pense à les voir siéger à sa droite et à sa gauche dans la gloire, un nul en discernement qui ne sait pas reconnaître le chemin de vie, un traître… Alors pourquoi pas nous ?
Il les appelle deux par deux, ça aide l’action de grâce. Il appelle et envoie. Pour 2 choses : chasser les mauvais esprits, quand nos images de Dieu empêchent de l’accueillir, et guérir les malades, d’une part, proclamer que le royaume des cieux est proche, d’autre part. Comme l’a soufflé une voix : vous remplacez ciel par cœur : le royaume des cieux tout proche, c’est quand j’écoute avec le cœur.
Il appelle et envoie des malades guérir les malades. Encore aujourd’hui. L’infirmité guérie, en fait, c’est quand elle est mise en route, elle sort d’elle-même. Elle devient une eau qui coule, pas une eau stagnante. Jésus donne aux douze cela : devenir une eau qui passe. Ainsi c’est « en route » qu’ils proclament un royaume des cieux tout proche. Le cœur naît et se libère en se laissant mettre en chemin par le Christ. Il appelle pour une vie, pour une naissance, un fruit qui demeure, en abondance. Si ce n’est pas ça, l’appel ne vient pas de lui, il n’est que ma volonté propre, appel centré sur moi. L’eau stagne. Jésus n’appelle que pour la vie.
Père Olivier de Framond