Avec ce récit de l'épileptique, la prière semble être ce qui permet le passage. Le passage d'une mort à la vie. Jésus et la prière, ça me fait penser au Thabor - il en descend -, au Mont des Béatitudes, à Gethsémani...
Si j'arrête ma vision à la Passion, alors l'enfant se convulse, écume, grince des dents. Toi, le Père te fait voir la Passion jusqu'à la Résurrection. Alors l'esprit mauvais sort de l'enfant, la paix lui est donnée.
Jésus, viens au secours de mon manque de foi, que je "prie" - c'est à dire que je voie jusqu'à Pâques -, au-delà des épreuves, au-delà des oppositions ou des inquiétudes, les miennes ou celle des autres. On ne va à la Vie qu'en PASSANT la mort. Pas en l'ignorant ni en ne voyant qu'elle...
Olivier de Framond, compagnon jésuite
Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 9,14-29.
En ce temps-là, Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean, descendirent de la montagne ; en rejoignant les autres disciples, ils virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Quelqu’un dans la foule lui répondit : « Maître, je t’ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s’empare de lui n’importe où, il le jette par terre, l’enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’en ont pas été capables. »
Prenant la parole, Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi. »
On le lui amena. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ; l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau pour le faire périr. Mais si tu peux quelque chose, viens à notre secours, par compassion envers nous ! »
Jésus lui déclara : « Pourquoi dire : “Si tu peux”… ? Tout est possible pour celui qui croit. »
Aussitôt le père de l’enfant s’écria : « Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
Jésus vit que la foule s’attroupait ; il menaça l’esprit impur, en lui disant : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l’ordonne, sors de cet enfant et n’y rentre plus jamais ! »
Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions, l’esprit sortit. L’enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, ses disciples l’interrogèrent en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
Jésus leur répondit : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »