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Nous voici devant une scène globale qui fait transition dans l’Evangile. Marc brosse un large panorama de ce moment de la mission de Jésus. Cela ne peut que nous interroger sur notre propre manière de faire.
« Jésus et ses disciples accostèrent », ils débarquent, dans un monde déjà ancien, sans les repères, ils viennent d’ailleurs dans un monde préoccupé de lui-même. Nous savons qu’ils ont traversé. Echo de la vie quotidienne, du temps pascal ? Tout est ouvert, c’est un commencement. La suite sera fonction de la rencontre et par cela de l’accueil des autres.
« Les gens reconnurent Jésus » voilà le commencement d’une relation. Mais cela sera une relation à distance. La reconnaissance de loin fait percevoir Jésus que comme une ressource par rapport aux questions qui les habitent et qui déclenchent une grande mobilisation dans toute la région. Jésus est attendu comme le simple remède à leurs infirmités.
« Ils le suppliaient de leur laisser toucher » Même dans la durée, la relation qui a commencé sur le simple mode de l’exploitation reste sur le même registre. La nouvelle demande vise à accomplir ce qui a été entrepris : obtenir de Jésus la guérison. Aucune évolution dans l’échange, aucune ouverture à l’autre.
Par contre coup, le silence et la disponibilité du Seigneur ne peuvent que nous interroger. Jésus se donne pleinement dans ce cadre. Il n’oppose aucun refus, il ne critique pas, il ne se révolte pas. Il est (déjà) dans sa suprême liberté pascale. Alors nous-mêmes, comment nous rapportons nous à lui ? Comment l’accueillons-nous vraiment ? Comment nous ouvrons-nous à lui ?
Viens Seigneur Jésus ! Nous t’attendons ! Oui, Amen, Alléluia !
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite