Parfois en retraite, on nous fait prier sur « une journée de Jésus » de cet évangile. Une 1ère oraison le fait contempler au bord du lac appelant 4 pros de la pêche, une 2ème, à la synagogue, les 3ème et 4ème, chez la belle-mère de Simon, dehors vers la ville, puis dans cet endroit désert où il prie. « Partons ailleurs, car c’est pour proclamer l’Evangile que je suis sorti » ! Quel évangile ? Si ce n’est pas dit, c’est que c’est à nous de le trouver. Et ceux qui « savent », les possédés, il les fait taire. Seigneur Jésus, quel est cet évangile qui t’a fait sortir sur toute la Galilée ? … Peut-être avait-il connu les Exercices du père Ignace qui encourage à faire ce qu’il appelle la prière de « l’examen » en un lieu désert pour relire sa journée et voir comment le Père s’est donné à lui. Un bout de réponse : l’Evangile touche tous les lieux de la vie, la vie active (au lac), la vie religieuse (à la synagogue), la vie intime (à la maison), la vie publique, où tous circulent.
C’est tous ces lieux que j’ai à offrir au Seigneur. Il me fera alors connaître jusqu’où veut nous mener sa Bonne Nouvelle. Est-ce que nos entreprises ou nos associations, notre paroisse, nos familles et maisonnées, notre espace public, te laissent entrer, Jésus, pour y semer ton évangile ? Si tu savais le don de Dieu, dira-t-il à la Samaritaine ! Alors elle, moi, nous reconnaîtrons tes pas semeurs d’évangile. Alors nos cœurs s’éveilleront. Alors nous laisserons l’Esprit mener nos pas, jusqu’en Galilée. La Galilée, c’est un carrefour de nations. Il y a plus que mon village, plus que des Franco-français ? Je ne l’avais pas vu !
Quel évangile ? Un autre bout de réponse est qu’il remet debout. Et être mis « debout », c’est goûter la joie de Pâques ! Belle-maman était couchée ; la voilà relevée, saisie par une main et un regard reçus du Père de tous. Jésus lui-même est relevé, reparti pour l’Evangile. « Malheur à moi si je ne l’annonce pas », dit Paul. L’annoncer, c’est que quelqu’un m’a mis ou remis debout. Si je me couche sur ma misère inquiète, quel regard viendra me relever ? Ne pas annoncer l’Evangile, c’est que je fais écran à ce regard, cette Parole, cette main de Père au cœur de mère. Job a éprouvé cet enfer. Ce qui va le sauver, c’est de l’avoir crié. Un jour, le Bien-aimé du Père se penchera sur lui.
Jb 7, 1-4.6-7 ; Ps 146 (147a), 1.3, 4-5, 6-7 ; 1 Co 9, 16-19.22-23 ; Mc 1, 29-39
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