Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Marc 4, 1-20 : Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer (Mercredi 27 janvier 2021)

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 29 Janvier 2021, 11:10am

Catégories : #Evangile_réflexion, #evangiles_piste_reflexion, #Homélies

Marc 4, 1-20 : En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait : « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »  Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon.  »
Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Le semeur sème la Parole. Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt. Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

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Merci à l'auteur de cette image

Voilà là un long passage de l’Evangile qui est constitué de trois strates : la parabole proprement dite, la manière de la recevoir, le Royaume, et ensuite une explication-transposition en expliquant la manière dont on peut recevoir la Parole semée. Vouloir commenter ce passage selon les articulations des trois strates nous entrainerait trop loin. D’autant plus qu’il faut savoir qu’à l’époque en Palestine, les gens semaient puis retournaient la terre. Cela constitue en fait une quatrième strate. Cette dernière considération peut nous permettre de mieux comprendre les propos de Jésus. La situation se révèle à nous lorsque le grain a été semé.

 

Un aspect peut nous retenir toutefois aujourd’hui. La double attitude du Seigneur : il se manifeste comme capable de décrire en détail l’évolution du grain de blé selon l’endroit où il tombe. Il manifeste ainsi une grande capacité d’observation, d’attention aux phénomènes naturels. Et par ailleurs, il se manifeste porteur d’une vision simple et profonde : le semeur est sorti pour semer. Ainsi Jésus se manifeste comme empreint de la vérité qui parle nettement et comme affectueusement soucieux de la diversité des situations rencontrées par les plantes, les hommes. Il unit deux attitudes que nous avons-nous souvent du mal à conjoindre. Soit nous sommes dans les grandes idées générales incapables de rentrer dans la complexité des détails, soit nous sommes dans les détails mais dont nous peinons à nous extraire pour saisir la figure globale. Nous voyons bien que tenir les deux nous rend capables d’aimer en vérité. Alors n’ayons de cesse de contempler Jésus, de lui demander son aide pour qu’il nous donne ce qui nous manque pour être à sa suite.

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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