En ce temps-là, Jésus déclara :« Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »
Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole :« Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »
Se connaître pour avancer
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Ce passage de l’évangile dans notre transhumance de la Résurrection du Seigneur à la Pentecôte de l’Eglise nous rappelle le profond respect que le Seigneur a, depuis toujours, envers chacune de ses créatures, envers chacun et chacune de nous.
Nous sommes à ce moment du temps pascal, où les premiers disciples, avec l’aide du Ressuscité, vont inventer leur manière de répondre à la demande du Seigneur d’« être témoins ». Il est bon à ce moment de se rappeler que le Seigneur ne nous force jamais. Le chemin de salut qu’il a pris, nous le manifeste amplement depuis le temps de son baptême d’humilité. Il n’a cessé de donner simplement sa vie pour ses brebis, lui le bon et vrai pasteur, comme l’a redit l’Evangile de dimanche dernier. Il nous a ainsi manifesté son amour, en pure perte, désirant seulement nous dire, nous signifier qu’Il nous aime, d’une manière que nous puissions l’entendre et le recevoir.
De là, si nous prenons le temps de le considérer, peut naître en nous librement une confiance qui nous donne de pouvoir nous tourner vers Lui puis de le suivre à partir de ce que nous ressentons en nous-mêmes, à son appel. Et là il nous accompagnera, nous conduira, nous guidera, nous escortera selon les moments de notre vie. Les brebis, en allant et en venant, en sortant et en rentrant, à l’appel de leur berger, elles nous montrent le chemin de notre réponse.
Etant en pleine confiance envers Lui, je laisse simplement parler mon propre cœur. Le temps pascal est ce long temps où nous prenons le temps de recevoir ce qui nous est donné et, par-là, nous permettons à ce don de donner un fruit plus grand encore. Laissons-nous, encore plus, conduire par le Seigneur : soyons nous-mêmes.