Nous vivons l’avant-dernier jour de l’année liturgique. Un essentiel se dit aujourd’hui en cette messe, en complémentarité et au-delà du support opéré par l’amplitude annuelle de la liturgie qui déploie dans la durée, comme cela va venir dès dimanche prochain, les deux mystères centraux de notre foi que sont la Nativité du Seigneur puis sa Mort et sa Résurrection A chaque fois, il y a un temps important de préparation (avent et carême) et un temps non moins long de réception (Noël et Pâques). Pour l’heure, il s’agit de la grâce qui nous est faite de se disposer à recevoir le Seigneur en
chacune de nos vies au plus ras de notre quotidien.
Aujourd’hui, nous recevons ce qui peut en chacune des journées de nos existences nous aider à nous ouvrir à la vie véritable, à la vie de Dieu. Dans la page d’Evangile que nous venons d’entendre, nous pouvons trouver l’attitude fondamentale à cultiver en nous. Il s’agit, pour nous, de nous tourner vers l’avant, de faire confiance aux signes comme appels en se risquant. Comme les bourgeons sont les signes de l’été qui vient, ce qui nous arrive dans notre existence présente est un appel à accueillir, à aller vers ce qui s’annonce : le Royaume.
Notre présent pour devenir ce réceptacle de la promesse est appelé à croire à ce qui fait signe et à se tourner vers ce à quoi nous appelle le signe. Dès lors notre vie n’est plus la vérification de ce qui a été donné, elle n’est pas non plus réalisation d’un projet préexistant. Elle est chemin d’aventure, qui s’engendre du simple dialogue avec le Seigneur, dialogue qui devient possible lorsque nous laissons tomber toutes nos assisses, alors même le ciel la terre peuvent passer et toutes nos certitudes avec. Seules demeurent les paroles du Seigneur. Bourgeon ouvre-toi, tourne-toi vers la vie, laisse[1]la t’emporter vers le Père et tous les autres vivants. Oui, Amen, Alléluia