Jardinier de Dieu

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Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Lc 17.7-10 Nous sommes de simples serviteurs

Publié par Olivier de Framond, compagnon jésuite sur 11 Novembre 2019, 23:06pm

Catégories : #2017_framond

L’épisode qui précède ce récit est celui de l’invitation à une foi grosse comme une graine de moutarde. Si on l’a, on peut dire à un arbre de se déraciner et il va dans la mer. Le contraste est saisissant : ici il s’agit d’être un simple serviteur, un serviteur quelconque, qui obéit aux ordres du maître. Quel est le plus facile : avoir un telle foi ou être un tel serviteur ? Peut-être est-ce semblable. S’ouvrir à la foi, ne serait-ce pas de quitter un besoin de reconnaissance parce qu’ici « c’est moi qui fais tout », comme d’habitude ?! Et si ce n’était pas au maître, mais à moi, qu’il est donné d’être reconnaissant parce que j’ai trouvé un maître qui me donne des ordres ? Finalement, à quel maître obéissons-nous ? Jésus a été le Serviteur de l’Homme, obéissant au Père, jusqu’au bout. Et il louait son Père d’avoir envoyé des tout-petits qui goûtent la gloire de Dieu sur la terre. Labourer est un cadeau, mener les bêtes au champ est une grâce. L’obéissance ouvre le ciel aux envoyés. Les serviteurs ainsi avancent, connaissent la terre, ils l’apprivoisent, comme un berger, ses brebis. La vie prend vie pour eux. Le maître fait d’eux des pèlerins. Sans lui, je ne me serais jamais aventuré sur des chemins imprévus. Il y a des pèlerinages géographiques, qui ouvrent des responsabilités nouvelles. Il y a des pèlerinages intérieurs, quand le maître donne de rencontrer l’humain dans des rencontres imprévisibles. Il y a même des serviteurs que le maître envoie à un lieu qu’on appelle « Châtelard » … Rendons grâce d’avoir trouvé un maître qui nous met en chemin, vers la foi, vers la joie.

Olivier de Framond, compagnon jésuite

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