/image%2F0931903%2F20201222%2Fob_23287a_nativite-jean-baptiste.jpg)
L’histoire avance : l’enfant naît, les proches se réjouissent, une semaine après l’enfant est introduit dans sa communauté d’appartenance à travers le rite de la circoncision. Et là tout change. Ce qui était attendu ne semble pas devoir se produire. Le nom de l’enfant sera différent de celui du père. C’est ce que dit la mère, c’est ce que signifie aussi le père... cela crée chez les proches de l’étonnement. Et soudain, Zacharie retrouve la parole. La foule passe alors de l’étonnement à la crainte. Dieu se manifeste en ces événements. La crainte produit la narration ainsi que la mémorisation. Tous attendent...
Nous voyons donc que la foule est travaillée. Elle passe par divers sentiments : elle se réjouit, s’étonne, ressent de la crainte et puis la démarche s’individualise dans le cœur de chacun.
Et tout cela a été rendu possible par le cheminent secret vécu dans le couple de Zacharie et Elisabeth depuis l’annonce de la naissance de Jean. Peu à peu, ils ont, tous les deux, reçu la parole du Seigneur, ils se la sont appropriée. Ils ont vécu entre eux un profond rapprochement. Ils parlent comme d’une seule voix. C’est cela qui entraine le premier étonnement de la foule, c’est cela qui restaure Zacharie dans sa capacité pleine de s’exprimer et de chanter son cantique d’action de grâce.
Et la bonne nouvelle, c’est ce que vivent Zacharie Elisabeth, nous aussi nous pouvons le vivre. Entrons dans ce cheminement intérieur de conversion, de réception de la Parole de Dieu, prenons le temps de la partager en profondeur avec nos proches, et puis à un moment il nous sera donné de permettre à cette parole de se manifester avec force aux autres, d’interpeller leurs libertés. C’est ce qui se vit aujourd’hui avec la circoncision de Jean le Baptiste, c’est ce qui se vivra aussi à la Pentecôte.
La main du Seigneur était avec lui. La main du Seigneur était avec eux. La main du Seigneur était avec nous. Amen !
Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite