Jardinier de Dieu

Jardinier de Dieu

Pourquoi ce nom ? Un de nos jésuites va vous répondre


Lc 1 46 56 - Vendredi 22 déc. 2023 - Marie, prêtre et reine et, par-là, prophète, nous t’en prions, guide nos vies !

Publié par Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite sur 21 Décembre 2023, 21:12pm

Catégories : #Homélies, #JLfabre, #Evangile_réflexion, #Evangiles comm piste, #évangile commentaire, #evangiles_piste_reflexion

Lc 1 46 56 

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s’est penché sur son humble servante désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Sa miséricorde s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et sa descendance à jamais. »

Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s’en retourna chez elle.

Merci à l'auteur de cette image

 

Marie

ne cesse pas

de recevoir

au plus profond

d'elle-même

celui 

qui sauve

Après la visite de l’ange Gabriel, Marie se met aussitôt en chemin. Elle retrouve ainsi sa cousine Elisabeth. Une rencontre, à quatre, en fait, a lieu avec Marie, Elisabeth, Jean et Jésus. Alors Marie est poussée à entamer son Magnificat.

A travers ce chant en situation bienveillante, un fondamental de ce qu’est l’existence en vérité commence à s’exprimer. Se laisser toucher, au plus profond de soi, par la bénédiction de Dieu, cela conduit à accepter de porter en soi la contradiction de la vie humaine présente, grâce à une lumière reçue puis une douleur acceptée pour finir par une offrande encore plus grande. Cela se résume bien par les trois mots suivants : « Oui », « Amen », « Alléluia »… Cette logique travaille toute chair humaine et notamment la frêle jeune fille de Nazareth. Et cela rebondira en tout son être.

Ce chemin se coule dans la triple vocation humaine de Marie. Ici déjà, Marie est au service comme une « reine-servante » qui prendra soin d’Elisabeth jusqu’à l’accouchement de Jean. Nous ne sommes pas loin du style des noces de Cana, action brève et limitée car attentive et délicate. Elle exerce justement sa responsabilité en situation, à laquelle elle renoncera ensuite, rentrant chez elle, se préparant à la naissance de Jésus, assumant une nouvelle responsabilité envers elle-même et son enfant à venir, avec son époux.

Mais, dès le début de la rencontre, Marie dit le don reçu et, par-là, elle le rend au Seigneur et en témoigne aux autres. Dans ce qu’elle dit, au début du Magnificat, il y a, en elle, à la fois, demande et don, elle habite ainsi la posture du « prêtre », s’offrant et offrant le monde pour la réconciliation. Mais elle est aussi « prophète » proclamant la promesse à tous et appelant chacun à la recevoir. Elle est ainsi dans la justesse de son être.

Marie, à Ein Karem, là où résidaient Elisabeth et Zacharie, nous aide à nous préparer à Noël, à être sur le chemin de la vraie vie pour recevoir le Seigneur. Prenons le temps de cheminer avec elle, elle qui va aller pauvrement, avec Joseph, de Nazareth à Bethleem, la ville de David, dans quelques jours.

Donne la paix à ce pays, Seigneur, ton pays !

Jean-Luc Fabre, compagnon jésuite

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